Deux mille bouses

C’est en passant devant mon salon que je remarquais cette lumière étrange, rougeoyante, filtrant au travers de sous la porte de cette pièce essentielle à tout bon hôte. Un incendie me dis-je en voyant la lumière danser sur les murs du couloir où je me situais ? Non… Non, cette absence de fumée, cette odeur de souffre, ces voix chuchotantes qui semblent s’évanouir pour peu que l’on essaie de distinguer leur charabia qui semblait araméen…

J’ouvris la porte à toute volée pour découvrir qu’il n’était rien de cela. La pièce était aussi calme qu’à son habitude, et sur la table trônait encore le journal du jour, que j’étais persuadé d’avoir laissé ouvert en quittant la pièce quelques minutes auparavant. Étrange me dis-je en m’approchant du quotidien : effectivement, quelqu’un avait fermé l’imprimé et y avait soigneusement déposé, en guise de marque-page, un simple ticket de cinéma prêt à l’emploi. A la page qu’il indiquait, on pouvait trouver les horaires des salles obscures. Une heure de projection d’un film y avait été entourée d’un rouge assez sanglant qui ne semblait pas être de l’encre. Je tournais le verso du ticket que je venais de trouver et y lisais « On se retrouve à la séance de tout à l’heure, bisous, Satan« .

C’est ainsi que je me retrouvais devant 2012. Satan est vraiment diabolique, me disais-je en une futile lapalissade. Il n’empêche, impossible de vous parler de ce film en le caricaturant : il est déjà caricatural.

L'affiche du film reprend le concept de "fracture sociale", chère à Jacques Chirac

2012, c’est un film d’un fort beau gabarit, puisque grâce aux informations de Laurent Weil, l’homme qui juge la qualité d’un film à son prix, je me permets de vous rappeler qu’avec un budget de 200 millions de dollars pour 148 minutes de film, nous dépassons tranquillement les 1,35 millions de dollar la minute. Visiblement, moins de 0,1% de ce budget a dû aller au scenario, qui se résume à cela :

En 2012, la Terre se réchauffe tellement que ça décolle la croûte terrestre, qui se décide alors à organiser une compétition de curling entre plaques tectoniques. Au milieu de ce joyeux bordel, Jackson Curtis, écrivain raté, tente de sauver ses fesses et celles de sa famille.

Passons au film en lui-même ; si vous ne voulez pas spoilers (ha ha, genre il y a des rebondissements, suis-je drôle), vous seriez bien urbain de vous en arrêter ici. Pour les autres, en route.

En 2010, Adrian, scientifique américain de renom, s’en va en Inde visiter un ami (lui aussi scientifique, restons entre gens bien éduqués), qui l’informe que dis-donc, le soleil en ce moment, il pète quand même bien la forme. Plus que jamais, même. A tel point que ses éruptions provoquent un réchauffement du noyau terrestre, ce qui est assez moyen pour la santé de la planète. Ils décident donc d’agir vite et bien, et rédigent donc promptement un rapport avec force graphiques et word-art (ex : marquer « Exposé sur le réchauffement planétaire » écrit en simili 3D orange). Adrian attrape donc un avion et s’en va donc trouver le responsable de la Maison Blanche (ce n’est pas le président, attention), Carl Anheuser (appelons le Carl), qui est gros et vilain, pour lui présenter son joli dossier.

Carl doit probablement être géologue de formation, puisqu’en moins de 15 secondes et en ne lisant que deux pages choisies au hasard en plein milieu d’un gros dossier scientifique, il s’exclame « Nom d’une pipe mon petit Adrian, maintenant vous bossez pour le président, vite, venez avec moi. » Et nos deux compères vont expliquer au président des Etats-Unis que voilà, ça se réchauffe à tel point qu’en 2012, la planète elle va prendre cher. Le président décide donc de profiter du G8 pour annoncer ça aux chefs d’Etats présents, les autres pouvant allégrement se faire foutre, tas de pauvres. Les chefs d’Etats étrangers s’exclament donc « Ho !« . Ils ne sont pas très expressifs, c’est comme ça, que voulez-vous.

Quelques temps plus tard, en Chine, on réquisitionne tout plein de gens pour construire un mystérieux barrage dans l’Himalaya. Barrage que l’on demande de construire à un endroit où ne passe aucun fleuve à proximité, ce qui n’a pas l’air de poser question à beaucoup de monde. Mais qu’importe. On en profite juste pour découvrir que l’un des ouvriers a pour frère un moine bouddhiste. C’est important pour la suite. Vous vous en doutez, puisque sinon, ça n’apparaitrait pas dans le film.

Deux années passent (comme le temps file !) ; nous sommes en 2012.

En France, au Louvre, la fille du président des USA qui est aussi une scientifique (en quoi ? On ne le saura jamais, elle l’est voilà tout) procède à l’échange de la Joconde contre une copie parfaite, en présence du directeur des Musées de France. Elle lui explique que c’est pour mieux mettre à l’abri l’original en Suisse. Ni la fille du président ni le directeur ne savent pourquoi ils font ça, mais ils le font, on leur a demandé. Quelques jours plus tard, le directeur des musées de France (qui est le dernier français à rouler en DS en 2012) appelle la fille du président pour lui dire qu’ils ont été manipulés : la Joconde n’est jamais arrivée en Suisse, personne ne sait où elle est. Il a donc convoqué la presse pour le lendemain, histoire de révéler l’affaire. Alors qu’il téléphone, il note être suivi par une voiture mystérieuse (elle est noire, donc forcément mystérieuse), et au moment où il s’engage sous le pont de l’Alma, boum, sa voiture explose. Comme ça, hop.

La presse conclue naturellement à un accident (c’est vrai, une voiture qui explose la veille d’une convocation de la presse par son conducteur pour faire des révélations, il n’y a rien de plus banal).

La France en 2012. Voilà voilà.

Pendant ce temps, à la Maison Blanche, le Président, Adrian le scientifique et Carl le vilain politique papotent. Adrian explique qu’au vu des derniers relevés, ses calculs sur quand et comment la planète va partir en sucette sont faussés : tout arrive plus vite que prévu. Il va falloir se magner les miches, pour parler en vocabulaire hollywoodien. Le président lui fait les gros yeux (il n’aime pas qu’on se plante dans l’agenda qui indique la fin du monde, c’est fâcheux) mais est interrompu par sa fille qui rentre en gueulant que, tiens, elle a été manipulée, que dis donc, La Joconde qu’on lui a demandé de mettre en sécurité n’est jamais arrivée à destination, et que le directeur des musées de France est mort pendant qu’il lui en parlait au téléphone (en même temps, il ne faut pas téléphoner au volant). Alors elle veut une explication, bordel de bite (elle est colère, et quand elle est colère, son vocabulaire s’enrichit). Le président décide donc de tout lui dire : les continents, la dérive, le curling, la fin du monde, tout. En conséquence de quoi, les nations du monde sont en train de mettre en sécurité dans un lieu secret le patrimoine culturel du monde, comme La Joconde, des Picasso ou encore des DVDs de Cauet. Voilà, elle connait la terrible vérité.

Au même moment, en Californie, nous découvrons Jackson Curtis, écrivain malchanceux et raté fini, qui est à la bourre pour aller chercher ses enfants chez son ex-femme pour aller camper (une activité visiblement incontournable dans de nombreux films & séries). Accessoirement, il est aussi chauffeur de limousine pour un milliardaire russe, puisque ses livres ne se sont vendus qu’à moins de 500 exemplaires (bouh, le nul). En sortant de chez lui, il constate par ailleurs qu’une légère secousse sismique, comme la Californie en connait moult ces derniers temps, a un poil abîmé le bitume de la rue en bas de chez lui, mais rien de grave, rassurez-vous. Il s’en va donc dans la limousine du patron, sa voiture étant en rade (oui, tout y est, quel gros malchanceux alors).

Arrivé chez sa femme il retrouve ses enfants, qui évidemment, eux aussi, le considèrent comme un raté. Sa fille (la plus jeune, 7 ans, qui pisse encore au lit), moins que son fils (11 ans ? Et qui a une tête à claques) qui lui montre bien son affection pour son nouveau papa, qu’on appellera Bopapa. Ce dernier est chirurgien esthétique, et c’est un winneur qui roule en voiture de sport et fait de beaux cadeaux aux enfants (tiens, on dirait l’exact opposé de Jackson, quelle formidable coïncidence). Et évidemment, il méprise notre héros, qu’il considère comme un raté. Seule Kate, l’ex-femme de Jackson (et donc la nouvelle femme de Bopapa) trouve que Jackson n’est pas une grosse merde. On sent bien qu’au fond de son petit cœur il y a encore de l’amour en veux tu en voilà pour son ex. Leur couple va t-il se reformer d’ici la fin du film ? Comme je suis impatient de le savoir !

Jackson emmène donc dans sa belle limousine ses enfants vers le parc de Yellowstone pour aller camper. Sur place, ils vont se promener, mais diable, que découvrent ils au milieu du parc ? Diantre : des grillages avec des panneaux expliquant qu’il ne faut pas entrer, danger, tout ça, que c’est le gouvernement qui le dit. Jackson, qui est un père exemplaire et non un gros con irresponsable, propose donc tout naturellement à ses enfants d’escalader le grillage pour continuer leur promenade. Finalement, arrivés à l’endroit où se trouvait le lac où Jackson avait l’habitude de copuler avec Kate quand ils venaient à Yellowtone, ils ne découvrent juste que des animaux morts et un site asséché. Alors qu’ils sont encore bien étonnés de leur découverte (bien que les animaux morts excitent secrètement Jackson), ils voient débarquer l’armée qui leur explique que voilà, passer les grillages où c’est marqué qu’il ne faut pas entrer, c’est mal, et c’est surtout idiot. Dans le doute, ils sont emmenés au camp secret de l’armée au cœur du parc de Yellowstone.

Et figurez-vous que, haha, c’est incroyable, qui dirige la base du parc ? Mais Adrian le scientifique, bien sûr ! Et devinez quel est le livre de chevet d’Adrian ? Mais le livre de Jackson (quelle incroyable coïncidence !) évidemment ! Oui, le mec vend 500 livres dans un pays de 300 millions d’habitants, et paf, voilà que ça tombe sur le bon gars, qui le lit pile au bon moment. Et en plus, figurez-vous que (oui, décidément !) le livre de Jackson parle de ce qu’il se passerait en cas de catastrophe type fin du monde avec les continents qui seraient engloutis (il est décidément très fort). Livre dans lequel il explique que les gens, face à la catastrophe, seraient plus gentils et solidaires que jamais. Oui, il est un peu con. Mais, c’est le gentil, alors il a forcément raison. Adrian trouve ça super de rencontrer ainsi son idole littéraire, et les fait raccompagner à leur camping.

Camping où, figurez-vous, pendant que ses enfants continuent de le considérer comme une grosse merde, Jackson rencontre un passionné de complot : Charlie Frost, un excentrique qui tient la radio locale, et qui, incroyable, est persuadé que la fin du monde arrivera en 2012. Et que le gouvernement construit des vaisseaux. Même qu’il a eu, d’un ami commun à Jackson et lui (coïncidence, encore), un ancien ponte de la Nasa, une carte de l’endroit où les vaisseaux seraient situés. Le ponte de la Nasa en question a lui aussi mystérieusement trouvé la mort peu de temps après. Hmmm…

Jackson guette la prochaine merde qui va lui tomber sur la gueule

Jackson a à peine le temps de réfléchir à tout cela qu’il est appellé par son ex-femme qui lui ordonne de rentrer à la maison : alors qu’elle était au supermarché à s’engueuler avec Bopapa (qui manquait de respect à Jackson), la supérette  a été littéralement coupée en deux par un tremblement de terre d’une rare précision (puisqu’il a créé une faille pile poile entre Kate et Bopapa, pour les séparer, il est fort ce tremblement de terre).  Elle flippe donc et veut retrouver toute sa petite famille sur le champ. Jackson s’exécute, et s’en va donc ensuite au travail aller chercher les enfants de son patron, Youri, qu’il doit amener à l’aéroport. Les deux insupportables trous du cul à l’accent stalinien lui font toutes les misères du monde, jusqu’au moment où montant dans leur avion, l’un d’entre eux dit « Haha, Jackson, tu vas mourrrirrr comme une crrrrotte, et tu ne le sais pas encorrre ! Nous on a des tickets grrrâce à papa pour monter dans les vaisseaux, mais pas toi, hohoho, mais tu ne sais même pas ce dont je veux parrrler. Da. »

A noter que si les autorités sont arrivées jusqu’ici à garder tout le projet secret, quitte à tuer des gars trop bavards genre notre directeur des musées de France, elles font toute confiance à des trous du cul de 12 ans pour garder ce genre de secrets sans les abattre par prudence.

Pour Jackson, en tout cas, c’est le déclic : la fin du monde, les vaisseaux, tout ça, c’est pour bientôt ! Il file donc retrouver sa famille, et gesticule devant la table du petit déjeuner familial en hurlant « fin du monde », « tremblement de terre », Steevy Boulay » et « J’ai réservé un avion ». Personne ne le croit, jusqu’au moment où Thierry le tremblement de terre (oui, je lui donne un petit nom car comme nous allons le voir, il a une personnalité à part entière) décide de secouer la maison histoire de convaincre tout le monde de la véracité de cette histoire. Bopapa, Kate, le fils idiot et la fille pisseuse se ruent donc vers la limousine de Jackson et tout le monde démarre alors que tout le quartier, puis toute la ville commencent à s’effondrer.

Thierry le tremblement de terre, lui, s’arrange pour être le plus cool possible avec la petite famille : d’abord, il crée une faille, oui, mais TOUJOURS juste derrière eux. Alors des fois, Jackson il se dit « putain, il est lourd Thierry à me suivre, attend je vais le semer« . Mais on ne sème pas un tremblement de terre comme ça ! Il a beau tourner à droite ou à gauche en mettant son clignotant du côté opposé pour feinter Thierry, ou faire plusieurs fois le tour du rond-point, ce dernier le colle toujours à 5 mètres de distance. Ho, le fourbe. Mais Thierry voulant faire quelques bonnes blagounettes à la famille, il en profite aussi de temps à autre pour créer un effondrement juste devant la voiture, mais alors soit il laisse juste la place pour passer, soit il crée un tremplin en soulevant le bitume pour que Jackson puisse faire des acrobaties dignes de K-2000 (sauter en l’air, traverser un immeuble de part en part, etc). Trop sympa ce Thierry.

Arrivé à l’aéroport, l’avion est prêt, mais le pilote, lui, est mort écrasé sous un vieux bout de béton. Ca tombe bien, Bopapa a un peu piloté des avions de tourisme ; ni une ni deux, tout le monde à bord, et on s’envole pendant que Thierry poursuit cette fois l’avion en créant une grosse crevasse derrière lui. Par on ne sait quel phénomène paranormal, l’avion lorsqu’il décolle se retrouve finalement certes au dessus de la piste, mais bizarrement en plein milieu de la faille nouvellement créée (et donc sous le niveau du sol), avec des immeubles qui s’effondrent sur lui et qu’il évite de justesse et tout. Thierry a dû décider que ce n’était pas assez spectaculaire : tout ce qui s’effondre ne s’effondre jamais sur lui-même ou ailleurs, non, ça s’effondre toujours en direction de la famille Curtis, mais sans jamais la toucher. Très fort.

Regardez bien la direction dans laquelle chaque immeuble choit.

Mais où aller maintenant qu’ils sont en sécurité en l’air, alors que toute la Californie vient de sombrer dans l’océan ? Et bien à Yellowstone, histoire de tenter de voir Adrian le scientifique et Frost l’animateur-radio-qui-a-une-carte-des-vaisseaux-à-prendre-pour-évacuer. Arrivés sur place, le camp d’Adrian a été déserté (il est reparti à Washington tenter de voir s’il pouvait mettre une cartouche à la fille du président). Jackson décide donc d’aller rendre visite à Frost. Ce dernier a abandonné son camping-car, et est en train de faire le zouave dans les collines alentours. Hop, Jackson prend le camping-car et tombe pile-poil sur la colline où Frost se situe (moi qui croyais que Jackson était malchanceux, en fait, non, pas vraiment). Frost lui indique où est la carte dont il a besoin, qui est rangée dans le camping-car, mais pile à ce moment là, le volcan de Yellowstone explose. Ha, c’est pas de bol, ça pouvait pas être 15 minutes après ? Non, c’est maintenant. Ha. Toutes ces coïncidences, c’est fou tout de même.

Frost décide de rester sur place, et Jackson conduit à fond les ballons pour tenter de semer Ondine, l’onde de choc du volcan. Ondine, comme Thierry, est farceuse : elle va très vite, mais elle ralentit pour ne pas aller plus vite qu’un camping car sur une route en terre. Ensuite, elle s’arrête un peu, le temps que Jackson fouille gentiment le camping-car pour trouver la carte dont il a besoin, puis elle reprend sa route au petit trot, le temps que tout le monde remonte dans l’avion familial, et accélère pour coller aux fesses de l’avion cette fois, sans jamais le doubler. Tout le monde s’en sort donc indemne.

A noter que sachant que l’explosion du volcan de Yellowstone serait d’une ampleur de 22 bombes H modernes,  soit 27 millions de fois la bombe d’Hiroshima, on se dit que finalement, si ces feignasses de japonais avaient eu un camping car, ou même un simple vélo vu la faible puissance de leur explosion, ils auraient pu semer leur onde de choc sans soucis eux aussi. Fainéants.

Où en étions nous ? Ah, oui, la carte. Oui, alors, cette dernière explique que le site où se trouvent les vaisseaux est en fait en Chine, dans l’Himalaya. Hmmm attendez, ne parlait on pas déjà de l’Himalaya au début de ce film ? Tout commence à s’assembler. Quel dommage que nos héros n’aient pas un avion assez gros pour aller en Chine. Tiens, maintenant que vous le dites, figurez-vous que notre petite famille, qui du coup, avait pris la route de l’Ouest, se pose à Las Vegas pour faire le plein. Et qui y rencontre t-elle au même endroit, dont l’avion est en rade ? Mais Youri, le patron de Jackson, bien sûr ! Accompagné de sa pouf et de son chien moche, de ses deux enfants, et de Sacha, son pilote. Que foutent-ils à Las Vegas alors qu’ils étaient en Californie et que ce n’est pas vraiment la route pour la Chine, vers laquelle ils se dirigeaient pour embarquer ? On ne le saura, là encore, jamais. Or, figurez-vous que dans tous les cas, Sacha a trouvé un nouvel avion assez gros pour aller en Chine, un antonov russe venu livrer des voitures de luxe, suffisamment gros pour aller jusqu’au pays des nouilles sautées et du communisme. Seulement, il faut un copilote pour le décoller ; merveilleux, puisque Bopapa est là pour ça. Youri et Jackson unissent donc leurs équipes pour quitter Las Vegas.

Mais attendez, ils viennent de mettre un pied par terre, là, non ? Du coup, qui revient à la charge ? Thierry le tremblement de terre, comme de bien entendu ! Il poursuit l’antonov au décollage, cette fois, et lui fait tomber plein d’immeubles près de lui, sans jamais le toucher. Ha, il est joueur ce Thierry ! Dans l’avion, le fils de Jackson, qui vient de voir mourir des millions de personnes, se dit qu’il est temps de poser les vraies questions : « Papa, pourquoi tu l’aimes pas, Bopapa ? » ; « Ha euh, bin, on ne se connait pas assez lui et moi« . Tout à fait le genre de dialogues que l’on a lorsque le monde est en train d’exploser. Je pense qu’on a coupé au montage la séquence « Papa, pourquoi tu viens jamais à mes matchs de base-ball ?« . Dans l’avion, la famille russe et la famille américaine surmontent leurs différences et une belle amitié semble naître entre eux. Oui, je dis « semble« , parce qu’ils ont un accent russe quand même ; ce qui est une allégorie sonore de la traîtrise dans le cinéma américain, rappelons le.

Pendant ce temps, à la Maison Blanche, le président fait évacuer tout le monde par Air Force One (sa fille, Carl le vilain, Adrian le scientifique…) en direction de la Chine. Lui, il va rester avec son peuple, sa nation, jusqu’au bout, blablabla, contrairement à tous les autres dirigeants mondiaux, qui, eux, à l’exception de l’Italie (le 1er ministre reste prier et se prend par on ne sait quel effet de la gravité la coupole de la Basilique Saint-Pierre sur la gueule ; quand on vous dit qu’aucun bâtiment ne s’effondre sur lui-même ou dans une direction anodine), fuient, les couards.

"Ho non, il a coulé mon porte-avions !"

Le président des États-Unis finit héroïquement, évidemment (il ne meurt pas écrasé par une chute de plafond alors qu’il était aux toilettes, par exemple), puisqu’alors qu’il cherche le père d’une enfant abandonnée recueillie par ses soins à la Maison Blanche, alors qu’il est au milieu de la foule, sous les cendres volcaniques qui tombent sur la capitale, elle-même fraichement touchée par un tremblement de terre (ils endurent tout ce qui est possible), un tsunami géant vient lui coller sur la face le porte-avions USS Kennedy, ce qui lui pique un peu la gueule quand même. L’observateur averti notera que pour que la catastrophe soit encore plus catastrophique visuellement, le porte-avion arrive bien pile-poil sur la vague, avec encore tous ses avions bien rangés sur le pont (bin oui, faut qu’ils tombent dans l’océan au moment où ils apparaissent à l’écran ; avant, ça ne sert à rien) avant de tomber sur la Maison Blanche en semant ses aéronefs de-ci de-là.

A noter que le film est entrecoupé de scènes où les gens appellent leurs parents/enfants pour leur dire qu’ils les aiment, tout ça, et évidemment, pile à ce moment là, Thierry le tremblement de terre, Ondine l’onde de choc ou Sony le Tsunami leurs mettent leurs mères. De l’émotion, de la pure.

D’ailleurs, tout le long du film, malgré des éruptions solaires géantes, des continents engloutis par les eaux ou disparaissant totalement, le déplacement des pôles et tout, tout le monde a toujours du réseau pour passer des appels larmoyants. On ne doit pas avoir le même opérateur.

A bord de l’antonov où cohabitent la famille russe et la famille américaine, pendant ce temps, on s’aperçoit qu’on va manquer de fioul, alors s’il y avait une station essence, ce serait bien. Sacha dit qu’il en connait une bien à Hawaii, et qu’en plus, le plein d’un gros avion, ça rapporte pleins de points Total pour s’acheter des tasses ou des sets de table.  Seulement voilà, Hawaii a été transformé en série d’îles volcaniques, et il n’y a plus grand chose là-bas. Flûte. Ce n’est pas grave, fait remarquer Bopapa, vu qu’on avait pété le train d’atterrissage en partant de Las Vegas. Bopapa est un peu con : sans train d’atterrissage, il comptait atterrir et redécoller comment de Hawaii ? En tout cas, maintenant que ça lui est revenu, il dit que bon, voilà, on ira amerrir en mer de Chine, hop, et on verra après.

Sauf que, haha ! Coïncidence, quand tu nous tiens ! Figurez-vous que les continents se sont mis à dériver ! Et que, incroyable coup de bol, cela a amené la Chine pile en dessous de l’avion de nos héros (si tu ne viens pas à la Chine, c’est la Chine qui vient à toi). Doucement, cependant, ils commencent à manquer de jus (à noter que dans le film, quand un réacteur n’a plus d’essence, il se met à produire une grosse fumée noire, histoire de rendre ça plus dramatique), et ils finissent par tomber à sec… juste au-dessus des montagnes de l’Himalaya. Décidément, heureusement que Bopapa ravage régulièrement l’intérieur de Kate, sinon Jackson n’aurait jamais pu avoir une telle chance de cocu. Hop, alors que l’antonov atterrit sur un glacier tout le monde arrive à sortir de l’avion en utilisant l’une des nombreuses voitures qui y étaient stockées (ça tombe bien quand même) avant que celui-ci ne finisse sa course dans un ravin, alors que Sacha était aux commandes. Adieu, donc, Sacha le pilote.

Sur place, incroyable coup de bol, ils sont survolés par l’armée chinoise, qui transportait des animaux par hélicoptère vers les vaisseaux (parce que voilà, en cas de déluge, c’est la règle, il faut sauver les girafes). L’armée chinoise descend et n’embarque que ceux qui avaient des tickets pour les vaisseaux à un milliard d’euros pièce : Youri et ses deux gosses (la construction des vaisseaux a ainsi été financée). Tout le monde crie au scandale, la pouf de Youri et son chien moche sont outrés d’être ainsi abandonnés, mais voilà, Youri avait un accent russe, c’était donc forcément un sale traître qui n’attendait qu’une occasion pour les abandonner et sauver sa peau. A peine l’armée chinoise est elle partie, que nos héros en marchant un peu tombent sur un moine bouddhiste en camion qui les embarque. C’est le frère de l’ouvrier que l’on voyait au début ! Halala, vraiment, ils en ont du bol, on ne le dira jamais assez. Ils se rendent aux vaisseaux (oui, il semblerait que les ouvriers chinois aient eu du mal à garder le secret, mais eux, on ne les a pas abattu, contrairement au directeur des musées de France) pour essayer d’y rentrer et d’échapper ainsi à la fin du monde.

Contrairement aux voitures françaises, les vêtements chinois ont beaucoup évolué

Aux vaisseaux, on retrouve nos amis Carl et Adrian, qui s’engueulent fortement, parce que et d’une le 1er se déclare le nouveau patron des Etats-Unis puisqu’il n’y a plus ni président, ni vice-président, ni président de la chambre, et de deux parce qu’Adrian s’aperçoit que les gens que l’on sauve, ce sont juste les gens assez riches pour payer. Ce petit communiste crie donc au scandale. Remarquez, il n’a pas tort sur un point : s’ils n’ont pas pensé à sauver des prolos genre agriculteurs pédagogue et/ou maçons compétents, ils vont un peu en chier une fois dans le monde post-apocalyptique, les multimilliardaires en goguette.

Par ailleurs, sur les 6 vaisseaux, seuls 5 sont en état de marche. Le numéro 3 s’est pris un plafond sur la gueule et fonctionne moins bien depuis. C’est dommage, c’est le vaisseau que Youri et ses gamins devaient prendre, les voilà donc bien punis pour leur méchanceté. Alors que dans le même temps, grâce à un plan génial de l’ouvrier chinois frère du bouddhiste, intitulé « Tiens, si on courait au milieu de la base devant tout le monde avant de rentrer dans un vaisseau en passant par ses amarres au vu de tous« , Le bouddhiste, son ouvrier de frère, leurs grands parents, la pouf russe et son chien, la famille Curtis et Bopapa s’infiltrent dans l’arche américaine.

Adrian, qui a un coeur gros comme ça, lui, et qui voit tous les gens qui devaient embarquer dans le vaisseau numéro 3 abandonnés sur les quais alors qu’un tsunami géant arrive sur eux, décide de faire une vidéo-conférence avec tous les vaisseaux des autres pays du monde (contre l’avis du méchant Carl qui n’en a évidemment rien à battre) pour leur faire un discours sur « Ce qui fait de nous des hommes, c’est la gentillesse, alors si on veut sauver l’humanité, commençons par sauver les pleupleus du quai numéro 3, et puis en plus, j’ai lu ça dans un livre génial d’un certain Jackson Curtis. » ; ha, quel beau discours qui émeut instantanément les dirigeants du monde qui se mettent à pleurer devant les paroles d’un mec qui cite en référence un livre de SF vendu à 500 exemplaires dans le monde. Du coup, les vaisseaux ouvrent leurs portes, et accueillent toute la bande des gueulards du vaisseau numéro 3. Tout le monde, à part Youri, qui, suite à une petite acrobatie involontaire, arrive à faire monter ses enfants à bord, mais chute et meurt comme le vilain soviétique qu’il était. Non mais.

Seul problème (car oui, il faut que le film dure encore un peu), nos héros – passagers clandestins – s’étaient réfugiés pile dans le système hydraulique d’ouverture de la porte. Qui du coup, tue Bopapa en s’activant (la célèbre séquence du « Attrape ma main ! » « Ha, je n’y arrive pas ! » est évidemment de la partie ; les spectateurs noteront que Jackson, qui est accroché à un câble, à encore deux bons mètres de mou à dérouler en arrière plan pour descendre et rattraper les 5 centimètres qui le séparent de la main de Bopapa, mais ne les utilise pas. Quel gros bâtard, en fait ce Jackson. Mais non, dixit le film, il a fait tout ce qu’il pouvait), ce qui est triste mais ne fait pleurer personne. Et arrange bien Kate qui du coup, n’aura plus à plaquer Bopapa avant de faire des bisous à Jackson.

Pendant ce temps, le tsunami géant arrive sur l’Himalaya (une vague qui doit facilement faire 7 kilomètres de hauteur, donc) et sur la base des vaisseaux, dont le plan est « On s’accroche quand la vague arrive, et ensuite, on se met à flotter quand ça s’est calmé, pour aller chercher de nouvelles terres émergées et s’y installer« . Oui, plus que des vaisseaux, ce sont des arches. C’est beau. Sauf qu’évidemment, le vaisseau américain a un soucis : alors qu’il remonte sa porte qu’il a ouvert aux survivants, celle-ci se bloque car « quelque chose s’est coincé dans le mécanisme« . J’aurais parié mes billes sur le cadavre de Bopapa, mais non, en fait, il s’agit d’un outil oublié par l’ouvrier chinois qui était avec eux. Bon. Du coup, la porte ne se referme pas bien, et le tsunami arrivant, l’eau commence à rentrer. Ce qui panique les gens deux minutes, mais pas plus. A croire qu’ils oublient que leur vaisseau prend l’eau. D’ailleurs, l’eau apparait en des endroits mystérieux, puisque par exemple, les portes étanches se fermant, la pouf russe de Youri se retrouve isolée du reste du groupe. Elle a juste le temps de mettre son chien en sécurité. Sachant qu’elle était dans un film, elle aurait du garder son chien avec elle : même moche, on ne tue pas le chien dans un film catastrophe, donc rester avec lui est excellent pour sa sécurité personnelle. Bref, alors qu’elle est isolée entre deux portes étanches, l’eau continue à monter (d’où vient elle ? On l’ignore.) et la tue.

"Nooooon" ; d'accord Jackson, mais regarde, tu pouvais descendre plus bas sur le câble si tu avais vraiment voulu aider Bopapa

Sur la passerelle, Adrian apprend qu’on ne peut démarrer le vaisseau tant que la porte n’est pas fermée. Ce qui ne serait pas trop grave si une vague géante arrivant ne leur avait pas fait atterrir sur la gueule Air Force One (oui, Sony le tsunami aime bien jeter des appareils américains sur d’autres américains), qui du coup avait pété une amarre et envoyé le vaisseau à la dérive, droit vers l’Everest, où il risque de s’échouer comme une daube. Adrian décide donc d’aller voir ce qui bloque le mécanisme de la porte, et grâce à une caméra, que découvre t-il ? Mais son idole bien sûr, Jackson Curtis, qui vient juste avec ses potes chinois de coincer la dite porte par erreur, donc. Mais Adrian ne les engueule pas, il leur demande juste gentiment s’ils ne peuvent pas aller débloquer le système qui est désormais sous l’eau. Jackson, accompagné de son crétin de fils, y vont donc. Adrian suit leurs prouesses grâce à une caméra qui filme bien Jackson de face quand il essaie de décoincer l’outil du chinois dans les rouages. Du coup, moi j’aurais tendance à croire que ce qui bloquait le mécanisme, c’était plutôt la dite caméra vu là où elle a l’air d’être placée, mais bon, on est plus à une incohérence près. Il finit évidemment par y arriver pile au dernier moment, ce qui permet au vaisseau d’éviter de s’échouer à une seconde près, donnant ainsi accès à la séquence obligatoire de tout film catastrophe américain :

Une salle de contrôle, silencieuse et anxieuse
« … »
« … »
« … »
« Catastrophe évitée » annonce l’ordinateur
« Ouaiiiiiis » fait tout le monde en agitant les bras et en jetant des papiers partout.

Voilà, maintenant que c’est fait, on en arrive à la fin du film, 27 jours plus tard :

Dans leur cabine, Adrian travaille pendant que la fille du président lui lit les dernières pages, particulièrement pertinentes, du livre de Jackson Curtis. Elle s’émerveille devant ce génie littéraire. Adrian tout autant. Ce qui les rapproche, et donne envie à Adrian de lui montrer comment on repeuple la planète. Mais ils sont interrompus par la première sortie sur le pont autorisée depuis l’apocalypse.

Là, on retrouve Jackson, sa femme, ses gosses, les fils de Youri (qui sont devenus gentils) qui observent l’horizon en rêvant. On apprend qu’ils font cap vers l’Afrique, qui apparemment a réémergé (elle a plongé juste le temps de purger le pays de ses sombres habitants plutôt auvergnats) après le déluge, et en plus se trouve désormais en zone bien tempérée. Et on apprend aussi que la fille de Jackson ne fait plus pipi au lit car elle n’a « plus peur« .

Le mot de la fin, égal au film.

Comme quoi, une bonne apocalypse, 6 milliards de morts, et hop, fini le pipi au lit. C’était si simple, en fait.

52 réponses à “Deux mille bouses

  1. Cher odieux connard,
    une bien belle description du film!!!
    Mais, je vous rappelle que l’industrie du cinéma est là pour nous divertir, alors ce film est idéal!!!
    Pas besoin de réfléchir, il est vrai que même sans y aller avec toutes ses capacités intellectuelles, quelques incohérences sautent aux yeux!!! La noyade de la pouf russe, qui est prise entre deux séquences de portes étanches et qui se retrouvent noyée, alors que ni les suivants ni les précédents le sont??? Et comme vous je crois qu’elle aurait dû garder le chien moche.
    En ce qui concerne les opérateurs téléphoniques, ne pouvons nous pas penser que les satellites sont utilisés pour les communications????
    En ce qui concerne la vague d’environ 7 km qui atteint l’hymalaya, ne pouvons nous pas penser que la dérive des plaques a fait enfoncer la plaque eurasienne dans la crôute terrestre, la vague ne ferait plus que 6km de haut????
    En ce qui concerne le directeur du musée assassiné, nous pouvons constater que Adrian, le scientifique, avait tout révélé à son père et qu’il n’a pas été tué???

    Ayant vu ce film, je dois dire que le but recherché était au rendez-vous!!! Du divertissement, des catastrophes, et des effets spéciaux!!! Bref Tout ce que j’aime!!!!

    • Oui, de la catastrophe, il y en avait au mètre carré ; jusqu’au scenario et aux dialogues. Ils sont allés jusqu’au bout de leur concept.

    • Mmm, juste pour pinailler : si éruptions solaires il y a, les satellites (même de télécommunication) grillent.
      Les CME (éjection de matière coronale pour parler scientifique) nous grillent régulièrement un ou deux satellites. Mais comme on en profite pour observer des aurores, on est moins tristes.
      Donc oui, c’est surprenant que tous les téléphones marchent encore.

      • Merci à vous pour cette intervention scientifique.

        Je rappelle d’ailleurs que ce film est déconseillé aux hommes de science.

    • Si je puis me permettre juste une précision, 3 ans et des peaux de cahouètes plus tard : un portable, ça a pas trop la puissance d’émettre vers un satellite à 900km d’altitude. Ca émet vers des antennes relais qui s’en chargent. Parce qu’un téléphone, ça a une portée d’une dizaine de km… (bah oui, ça serait cool de pouvoir émettre à 900km, je sais bien, plus de forfait, juste une paire de talkie walkie, tout ça…)

      On supposera que ces antennes relais (terrestre, oui) ont sans doute pris une grosse claque dans la gueule, la faute à Thierry (un gars sympa en apparence, mais sacrément faux-cul, en réalité), Ondine ou encore Sony…

      Parce que non, quand on appelle son opérateur préféré parce que le réseau est en panne, il n’envoie pas son technicien dans l’espace pour un dépannage, encore moins si ça tombe pendant une astreinte le soir de la St Valentin.

      Sinon, j’ai découvert ce blog pourri par je ne sais plus quel lien (de mémoire, je cherchais l’édition de Time’s Up « Spécial personnages de TV réalité ») et je ne vous félicite pas, M. Connard. Si ça n’était pas déjà votre nom et votre prénom, je vous aurais bien violemment qualifié de ce qui vous représente déjà civilement (j’aurais par ailleurs souhaite une copie couleur A4 dédicacée de votre carte d’identité pour faire rigoler mon entourage, merci).

      Et c’est pour lancer la contre attaque du CLACS (le Collectif Laïc d’Action Contre le Spoil) du CUL (Centre Universitaire de Lyon) que je parcours l’intégralité de ce blog depuis ses débuts (et non par pur plaisir). Les crises de rire que vos viles et outrageuses inepties provoquent sont uniquement une réaction neurologique de mon système immunitaire à la lecture de cet amoncellement de figures de style maladroit et peu compréhensible même pour mon esprit aiguisé (et je remercie au passage wikipedia et jeuxvideo.com pour m’éclairer régulièrement sur certains termes si maladroitement utilisés que leur sens apparent s’éloigne trop souvent de leur réelle définition). J’en conclurai simplement que tous ces gens encensant vos écrits s’acharnent à paraître cultivés comme les joueurs d’échec encensent leur passe-temps favoris qui fait passer la complexité des règles pour de la réflexion.

      Je vais donc continuer à lire intégralement votre blog, et ce malgré les crises de fou-rire que mon système immunitaire met en place pour protéger mon intégrité psychologique en brouillant mes sens et en empêchant régulièrement mon cerveau d’être oxygéné correctement. Et j’espère vivement que ma réaction ne vous fera pas trop peur et que vous continuerez à me donner des arguments pour vous détruire dans mon prochain (et premier) ouvrage : « Dans la peau d’Odieux Connard : l’histoire d’un odieux connard ».

      PS : j’ai merdouillé en postant une réponse vide en bas de page, ça serait cool de virer mon commentaire vide, même si le contenu est immensément plus intéressant que tout le reste de votre blog. Biz.

  2. En meme temps, ce film est un peu d’utilité publique: avec des chefs d’oeuvre pareils (on peut que penser au Jour d’aprés d’Emmer(e)ich), on devient presque impatient de voir la fin du monde arriver.

  3. Cet article, non content de me sauver de 3 heures douloureuses de mauvais cinéma catastrophe, vient également de me procurer 10 bonnes minutes de rigolade. Merci beaucoup, donc !

    • Je serais donc un personnage contre-productif ? Cette triste révélation me bouleverse…

      Attendez le passage télévisé, vous économiserez.

  4. Oh odieux connard quel délice de se repêtre de ces lynchages (plutôt justifiés). J’en vibre à chaque ligne.
    Mais ce qui me ferait vraiment frissonner serait de lire vos pensées sur cette grippe à la mode et sont vaccin qui(à en croire les médias et la populasse)est encore plus nocif que la maladie elle même.

    • Je n’ai pas oublié le mail que vous m’avez envoyé, chère Chatouille, et nous parlerons bientôt de tout cela.

      Au plaisir, ma chère.

      • Oups, autant pour moi, j’avais oublié l’intervention de Ray myterio !
        c’est vrai que les hommes mystérieux peuvent avoir du bon…

  5. Je n’avais pas prévu d’aller le voir et votre article me donne envie de ne pas y aller… Quelquefois, même s’il n’en a plus pour très longtemps, le monde est beau.
    De toute façon, la fin du monde n’est pas pour 2012. Les six témoins de Jéhovah qui sont passés chez moi ces huit derniers mois, et qui finissent de sécher dans ma cave, me l’ont confirmé.

    • Ont ils donné une autre date avant de se déshydrater ?
      EDIT : Je note par ailleurs que grâce à un certain lien posté sur un blog BD mon cher btr999, vous venez de faire péter les statistiques de l’article sur l’incroyable GI Joe. Merci à vous pour cette propagation de l’inculture en ligne !

      • Les gens doivent savoir. Quitte à en passer par les méandres hasardeux des blogs BD (non moins hasardeux eux-même, mais bon).
        « On ne fait pas de révolution sans casser des oeufs », disait à peu près Vladimir Illitch, « tous les moyens sont bons aux médecins de l’âme », disait le poète: je répands l’odieuse peste par tous les moyens possibles. Lesquels sont justifiés par la fin, j’ai la Morale pour moi.
        Ah, qu’il est bon de nuire la conscience en paix.

  6. Cher Odieux Connard,

    J’apprécie votre travail de restitution au plus haut point, cependant, il me faut préciser quelques éléments de la plus haute importance scénaristique.

    Comme par exemple que ce sont des micro-ondes qui réchauffent la Terre. Oui, les micro-ondes nous tueront.

    Et que la vague faisait 1500 mètres de haut, heureusement, je m’en souviens parfaitement. Donc très logiquement, elle n’a aucun mal à engloutir 5,5 km de montagne, par contre, un peu plus pour les quelques 1800 mètres restant de l’Everest.

    Ainsi que la conclusion, qui arrive 27 jours plus tard (et oui, 28 jours plus tard, ils arrivent donc en Afrique, coïncidence ?). Qui m’a fait me demander ce que le couple auvergnat scientifique / fille du président a bien pu faire pendant 27 jours pour ne même pas réussir à mélanger sa salive. Franchement, t’as affronté la fin du monde, et t’as pas envie de niquer, même vite fait ?

    D’ailleurs, n’est-ce pas incroyable, dans ce monde apocalyptique, que les couples formés soient blanc ou auvergnat mais jamais mélangés ? Gardons un semblant d’ordre dans le chaos, il faut pas déconner, ont-ils dû se dire. Je ne vois pas d’autre explication.

    Pour tout le reste, je ne peux qu’adhérer à votre conclusion : depuis, je ne fais plus pipi au lit, si c’est pas formidable.

    Bien à vous,
    Phae

    • Voilà ce que j’appelle un complément de bon aloi. Merci à vous.

      Si j’avoue avoir osé passer sous silence la question des micro-ondes (et, allons plus loin, des neutrinos solaires), ce n’est pas le cas de la taille ridicule de la vague qui engloutit tout, que j’ai donc dû zapper au cinéma (je n’en ai aucun souvenir). Probablement un de ces nombreux moments où je profitais d’une scène plus lumineuse pour consulter ma montre.

      Quant à ce qu’il se passe durant 27 jours (et non 21 comme je l’avais écrit, je m’en vais corriger de ce pas vous avez raison), je suppose fortement qu’ils lisent à haute-voix l’abominable livre de Jackson Curtis « Farewell Atlantis », pendant qu’Adrian constate avec effroi qu’il n’a pas pris un seul slip de rechange.

      Et oui, on reste entre auvergnats sur l’arche : on a accueilli un couple de chaque espèce d’animaux : girafes, éléphants, auvergnats, rhinocéros, alors c’est pas pour les mélanger avec les survivants humains.

      Du coup, la vraie question est : « Est-ce que le responsable de l’embarquement avait un triple K brodé sur le veston ? » ; mystère.

      Rassurez-vous Phae : il semblerait qu’une série intitulée « 2013 » soit en préparation. Joie.

      • 2013… ‘tain c’est pas une blague de votre vil esprit en plus.
        Vivement que Tf1 achète les droits, fasse un doublage daubesque et passe les épisodes a 23h50

        Mes corps caverneux s’en remplissent d’avance.

  7. Fiou, dans les trucs que j’ai note, ya la fenetre miraculeusement placee place en face de la Joconde pour BIEN montrer qu’on est a Paris et non a Buenos Aires. Alors que bon, si on est alle une fois au Louvre dans sa vie, on a du passer devant cette croute. Et en face de la Joconde, ya un peu les noces de Cana (ouais, j’ai du chercher pour trouver le nom du tableau), et la piece est bien plus grande et garnie de tableaux que ce que le film montre. On notera au passage les tournures de phrase a peine francaise des acteurs qui ne comprennent visiblement pas un traitre mot de ce qu’ils racontent.

    Et puis on admirera le rayon de braquages des gros bateaux de la fin, meilleur que celui de ma voiture (en meme temps, les americaines…). Ceux ci sont d’ailleurs equipes de moteurs surpuissants. Du genre a stopper et faire reculer un navire de plusieurs millions de tonnes lance a pleine bourre contre la montagne en 400m, alors qu’il faut bien plusieurs kilometre aux supertankers pour ralentir dans la vraie vie. Tant qu’on est sur les bateaux, ils roulent tous au diesel. Sans doute la solution la plus pereine en effet quand le monde va droit a la disette de petrole pour un moment.

    Le final est genial. La terre est retournee completement, le Yellowstone a erupte tout ce qu’il pouvait, et on a vu qu’un bon paquet de volcans se sont enerves (en plus d’aparaitre soudainement). MAIS la mer a eu le temps de se calmer en 27 jours, le ciel est clair (les poussieres des volcans sont retombes super vite) et l’Afrique a deja une belle couleur verte (la foret a du repousser en 2 jours).

    Et puis non. Ca reste Nase. GI Joe, deja dans le fond de « mes films de merde 2009 » reste moins chiant. Meme en le regardant en « film pouri pour rigoler entre pote », ca reste long. Je pense qu’on pourrait ptet lui donner une maigre chance en le regardant dans le mode « potes + bieres ». Il faudra juste beaucoup de biere.

    • J’ai hésité à parler des bateaux au diesel, qui pétaradent dans une grosse fumée noire en démarrant.

      Une séquence « Mon dieu, j’ai noyé le moteur avec le starter » a dû être coupée au montage, je pense.

  8. Est-il vraiment nécessaire de rechercher la moindre vraisemblabilité scientifique (ou autre !) dans ce genre de films ? Tant que ça sert l’histoire, c’est bon à prendre.

    Encore une manifestation d’utilitarisme destructeur.

    • Engager des mecs pour dire « ce n’est pas vraisemblable », c’est vachement moins vendeur qu’engager des mecs qui écrivent « Et là, l’USS Kennedy tue le président en tombant d’un tsunami géant ».

      • Certes. Par contre, ça doit coûter beaucoup plus cher en cocaïne que d’embaucher un conseiller scientifique.

  9. La décru de la mer est très rapide. Cela vient peut-être des couches panpers super absorbantes.
    Heureusement qu’elle n’a plus besoin de changes !!

    • La mer aussi, après une bonne apocalypse, arrête ses débordements humides. Tout se tient, tout se tient.

      • Tout comme le noyau terrestre, il se sent mieux après ce débordement « gastrique ». Ca chauffe plus les continents se sont de nouveaux consolidés.

        Non seulement super absorbantes mais aussi isotherme ces couches !

  10. Simple question : est-il vraiment nécessaire de dire qu’un film de Rolland Emmerich est caricatural, énorme, invraisemblable ? (entre nous soit dit, j’adore son style)

    Après l’attaque extra-terrestre déjouée par un virus sous mac, le monstre géant radioactif qui défonce une ville, le nettoyage de la planète par des cyclones froids venant de la terre… fallait quand même pas s’attendre à un truc hautement scientifique non plus !

    Et Rolland Emmerich, c’est quand même un tout fort : déjà, on en prend plein la vue à chaque film, et le chien est sauvé à chaque fois !

    • Je ne cherche rien de scientifique : juste, je me passionne pour les sauvetages de chiens, comme vous le soulignez très justement, bon lecteur !

  11. Article excellent !
    J’ai vu le film il y a deux semaines (bon j’y suis allé parce que c’était un ptit ciné à 4€, je voulais pas mettre plus pour le voir), et ta phrase d’intro est précisément la réflexion que je m’étais faites : 2012 est une caricature à lui tout seul.

    Ce qui est paradoxal avec ce genre de film c’est que on a pas envie de payer pour le voir au ciné, mais en même temps le seul intérêt du film (les effets spéciaux) prennent leur ampleur au ciné…

    Le film s’appuie de manière récurrente sur la thème de la famille, les proches qu’on aime etc etc, ce qui était particulièrement insupportable.

    Les incohérences ne se comptent même plus.
    Une que j’ai trouvé assez belle c’est le temps durant lequel ils arrivent à construire toute la base + les vaisseaux. Ils sont plutôt du genre rapide : entre l’étude du projet, tous les calculs nécessaires pour la construction des arches, la matière première qu’il faut, puis la construction totale, c’est un beau record 3 ans non ?
    Sans oublier qu’il faut former tout un personnel pour piloter les arches. On devine sans aucun doute qu’il suffit en effet de quelques mois pour piloter le plus gros engin du monde. Ca croule de logique.
    C’est amusant de lire ça aussi : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/fondamental/20091119.OBS8291/2012_un_film_passe_au_crible_par_des_scientifiques.html
    En fait faudrait plutôt essayer de trouver ce qui est cohérent dans le film, on perdrait moins de temps.

    Bref, ça faisait longtemps que j’étais pas allé voir un blockbuster, ben j’y retournerai pas de si tôt…

    EDIT – NDLA : Monsieur l’Odieux Connard s’excuse, votre message était apparu mystérieusement en tant que spam filtré automatiquement ; il vous prie de bien vouloir l’excuser pour ce soucis technique.

    • Voilà, votre message est apparu ! Toutes mes excuses, une fois encore, et merci pour celui-ci.

      Mais encore une fois, ma foi, je ne cherche aucune science dans l’histoire, ni trop de précision ; j’aime juste que lorsque l’on me raconte une histoire, celle-ci, aussi impressionnante soit elle, tienne debout.

      Merci de vos précisions, en tout cas !

  12. Flemme de lire tout les commentaires à une heure pareille, donc quelqu’un a peut-être déjà précisé :
    Les bâtiments qui s’effondrent, ils ne s’effondrent *jamais* sur eux-mêmes. C’est seulement lors des démolitions à l’explosif ça.
    Extrêmement logique en fait, la gravité emprunte le chemin qui offre le moins de résistance. (ça c’est pour l’explication physique sommaire)
    Et oui, les deux tours du WTC se sont effondrées sur elles-mêmes. Tapez 911 mysteries sur google :p

    Voilà.
    J’adore tes articles au fait :D

    • Merci bien ; j’apprends quelque chose sur les destructions d’immeubles. Ca me servira lors de… non… la CIA nous lit.

  13. On notera la brève apparition de Germaine la biche, déjà vue dans Twilight, une vraie star cette Germaine.

  14. Il y a un un cliché (parmi tant d’autres) qui m’a particulièrement donné envie de me taper la tête contre mon siège: lorsque le toit de la Chapelle Sixtine s’effondre, la fissure se fait juste entre la main de Dieu et d’Adam (si c’est bien lui j’ai pas bien suivi mes cours d’histoire de l’art et ma culture en tant qu’images à connotations religieuses laisse à désirer) c’est juste pitoyable et tellement prévisible, j’en aurais pleuré.

  15. J’ajouterais que la fin du monde en 2012 est une incohérence. Chacun sait bien que Marty MacFly, Jennifer, et Emmett Brown sont allés en 2015, où les US se portaient très bien et les voitures volaient. Voyons.

  16. Il n’y a que moi qui me demande comment la giraffe vivant dans un milieu naturel que je qualifierais de CHAUD, fait pour ne pas se transformer en glaçon en étant transportée par un hélico à 400km/h à plusieurs miliers de mètres d’altitude au-dessus de cette chaîne montagneuse???
    Je les regaredais différemment la prochaine fois au zoo!

  17. La science de Françoise Dolto pourrait peut-être nous expliquer la maladie du petit Rolland à vouloir tout saccager à chaque film ?

    On se doutait bien, un tantinet (j’aime ce mot), que le réalisateur de ces films était un enfant en bas âge hyperactif avec des tendances destructrices, mais tout de même…

  18. J’aime beaucoup votre blog Odieux Connard!

    J’apprécie ces critiques sarcastiques sur des films qui me font bien rire.(tu as bien du courage de les regarder en entiers et malgré tout tu continues d’en voir de nouveau, c’est quoi ta technique?Comme Orange Mécanique?)

    Bref, je souhaiterais revenir sur le passage de la porte qui se bloque. Dramatiquement, on ne peut démarrer le « vaisseau » sans avoir fermer la porte! La conception était chinoise aussi? Quelle connerie monumentale de ne pas avoir conçu des manœuvres de contournement de la sécurité pour ce genre de problème…

    Ou sinon les ingénieurs chinois étaient de mèches avec Sony la tornade pour faire quelques émotions au publique avec la tension habituelle de la « dernière minute je coupe le bon fil/solution qui nous sauve tous ». Soit cela , soit Thierry a demandé à Sony d’être gentille aussi…

    Encore un film [pourri] avec plein de fric…

  19. Bonsoir Maître Connard.

    Ce film est un vrai nanar. J’ai bien rigolé, mais c’était trop long.
    Néanmoins, j’ai l’honneur et le privilège d’ôter le voile mystérieux de la présence de la Yuri family à Las Vegas:
    Yuri et sa meuf assistaient au « Caesar Palace » à un match de boxe, lorsqu’il a été averti de l’imminence de l’embarquement; Sacha, le larbin, a reconduit les deux porcinets à leur père pour une virée en famille aux pays des Sherpas.

    Odieusement vôtre.

  20. Très cher OC,

    Je me joins au post de Minophis plus haut pour dire la vérité sur la mort Sacha, glorieux pilote russe qui permet à nos héros d’atterrir pas loin des arches au sacrifice de sa vie, gloire à lui ? Ben non, pas trop, car en fait, on regardant attentivement (vu la bouse qu’est le film, c’est très difficile mais réalisable), on se rend compte qu’il a lutiné la pouffe du Youri !
    Eh oui.
    Le film tout entier est d’ailleurs une immense pièce de propagande pour la fidélité et un pamphlet contre les familles recomposées (ou alors sous TRES strictes conditions) :

    1) Bopapa a piqué la meuf et les gosses de Jackson ? il crève -après avoir rendu quelques service au déroulement du film- mais il crève quand même.
    Nous pouvons lui être gré d’avoir honoré la..l’ex ? ex future ? future ex ? d’avoir honoré de son saint membre encapoté la meuf au héros car il n’a pas de gosses à lui. Quoique… pardon, j’oubliais qu’on parle des States : on oublie la capote, vive la prière et l’abstinence dans les familles recomposées.

    2) J’ai déjà parlé de Sacha et la pouffe de Youri…

    Retenez ceci mesdames si vous voulez survivre dans un film US : soyez blonde en plus d’être la proprio d’un animal affreux qui n’a pas été blessé pendant le tournage. Attention ceci dit : si vous faites porter des cornes à votre horrible riche adipeux régulier, ben vous crevez aussi, c’est écrit dans le scenario. Oui, il a bien fallu écrire quelque chose.

    Ah oui, les très strictes conditions pour recomposer la famille :
    1) avoir retrouvé son papa et sa maman d’origine.

    2) si ce n’est pas possible, avoir perdu son adipeux et horrible géniteur ainsi que tout son entourage dans d’atroces souffrances de sacrifice de soi pour le bien de la planète qu’il faudra repeupler : vous trouverez bien dans les survivants un pauvre couple riche sans enfants qui voudra de vous avant de vous latter la gueule violemment sur le cabestan de l’Arche 3 parce que, non, franchement, vous êtes vraiment trop chiant pour un gosse de riches.

    3) éventuellement lutiner avec fille de feu le président du monde libre d’imposer des films de merde quand on est un scientifique qui a sauvé la planète, trop fort comme je RoX bb, et sortir de la cabine 27 jours plus tard, parce que 28 jours, ben merde c’est ballot, ya déjà eu un film de fait, alors on va pas payer des droits, non mais ho!!!

  21. malgré tout quelques scènes pas dégueu et les arches sont top classes (sinon oui le reste est invraisemblable et à vomir des excréments)
    par contre il nous ont remis ça avec San Andreas (hé non pas GTA malheureusement (bien que l’ambiance yo gangsta c’est assez moyen))

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