Skyfall fails

« Au shaker, pas à la cuillère« 

Accoudé au bar de l’ambassade, le commander Bond balaie la salle du regard, feignant de ne pas suivre du regard le petit homme à barbiche bondissant d’un groupe à l’autre avec un sourire si large qu’il semblait impossible pour un homme avec une mâchoire comme la sienne. Un type étrange, ce Youri Malakov. Attaché culturel à l’ambassade de Russie de Vienne depuis 1986, aucun changement politique n’avait eu raison de lui ou de son poste, et il n’avait jamais été promu ou muté de quelque manière que ce soit en toutes ces années de service, quand tout autour de lui le personnel, lui, n’avait jamais cessé de défiler. Lorsqu’un invité lui faisait remarquer son incroyable longévité, Malakov répondait toujours que si Moscou venait à vendre ce bâtiment, il ferait partie du lot.

La boutade n’avait bien évidemment d’autre intérêt que d’éluder la question avec la bonhomie dont le personnage savait faire preuve, et dont tout agent de l’Ouest passé un jour par Vienne savait ce qu’elle cachait : Malakov était un cadre de la mafia russe bien avant un fonctionnaire de l’administration de l’ex-URSS. On disait qu’à Vienne, pas un paquet de cigarette ne s’échangeait sans qu’il ne le sache. Et ne touche sa commission, bien sûr. L’ambassade était pour lui la couverture idéale pour rencontrer étrangers et gens influents, sans pour autant avoir des responsabilités officielles qui auraient pesées sur ses occupations officieuses. Et ce soir, James avait besoin de savoir ce que Youri savait concernant une ogive ukrainienne égarée qui aurait changé de mains à Vienne. Et qu’il le veuille ou non, Youri allait lui dire. Mais déjà, il fallait reconnaître le terrain. Et attendre que la cible s’isole…

« Bonsoir. Vous m’offririez un verre ? – la femme aux longs cheveux bruns tombant sur sa robe de satin rouge, ouvre de grands yeux noisette en lançant son plus beau sourire au commander Bond
– Et probablement plus encore. Garçon, un deuxième martini. 
– Je le prendrais au shaker – dit-elle de son charmant accent roulant, les yeux pétillants – pas à la cuillère
– Une femme de goût. 
– Pour un homme de goût. Monsieur… ?
– Bond. James Bond.
– Je m’appelle Irina. Juste… Irina. »

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Souriant du coin des lèvres, l’agent secret se saisit de l’une des coupes que lui tend le garçon avant de trinquer avec la belle.

« A quoi trinquons-nous, Monsieur Bond ?
– Aux échanges, Irina, aux échanges. »

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Bien que la jeune femme fasse un mouvement de tête signifiant que pareil choix de toast l’intrigue, Bond se contente de rester silencieux : dans son métier, on ne parle pas pour ne rien dire. Et accessoirement, un peu de mystère n’est jamais pour déplaire à une jolie femme.

« Pssst !« 

007 fronce les sourcils en entendant l’appel derrière-lui. Tentant de l’ignorer le temps qu’Irina tourne la tête pour observer la foule des invités à la recherche du serveur qui lui apportera le petit four qui lui manque tant pour accompagner le martini, le britannique finit par pivoter doucement la tête pour trouver derrière-lui un autre homme en smoking, observant la foule sans regarder James.

« Qui êtes-vous ? 
– Un agent allié. Vous n’avez rien à craindre de moi tant que vous ne m’empêchez pas d’atteindre mes objectifs. 
– Qui sont ?
– Techniquement, vous avez offert à boire à l’un d’entre eux. 
– Ecoutez Monsieur… 
– Connard. Odieux Connard. Services secrets français. Je suis ici pour enquêter sur un trafic de chanteurs québécois, une plaie pour notre pays. 
– Je ne vois pas le rapport avec Irina. 
– Monsieur, voulez-vous votre brandy au shaker ou à la cuillère ? – demande timidement le garçon de l’autre côté du bar, coupant les deux hommes
– Et ma main dans la gueule, tu la veux comment jeune freluquet ? Donne donc la bouteille – dit l’homme en saisissant la chose des mains du jeune homme – je disais donc avant que ce forban ne me coupe, qu’Irina fait partie de mes objectifs. Elle n’a rien à voir avec le trafic, mais elle est rentrée dans mes objectifs à partir du moment où elle a déboutonné sa veste en entrant. Je l’ai vue d’abord. Et puis nous savons tous les deux ce qu’il se passe à chaque fois que vous couchez avec une fille avec un accent moscovite, Monsieur Bond.  De toute manière, ça ne se discute pas.
– Et pourquoi donc ? Vous avez votre nom marqué dessus ?« 

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Pointant son doigt vers Irina, se tournant pour saluer un invité, l’homme désigna le dos nu de la jeune femme, sur lequel Bond put lire, écrit à la va-vite « Propriété de O.C« . Lorsqu’il se retourna, choqué, James Bond nota que son interlocuteur faisait tourner un Velleda sous son nez, humant l’odeur d’alcool qui en émanait.

« Je suis sûr qu’elle n’avait pas ça il y a 5 minutes ! Comment avez-vous fait ? – dit 007 tout en tentant de frotter l’inscription le plus discrètement possible après un doigt enduit de salive pendant qu’Irina regardait ailleurs
– Chacun ses gadgets. Et vous, c’est quoi ? Une chaussure qui fait téléphone ? 
– Bon écoutez, Monsieur Connard, moi j’ai de l’uranium à retrouver, alors je vous laisse. Quant à Irina… vous pouvez l’oubliez. Tenez, venez Irina, j’ai entendu dire qu’ils avaient une superbe collection de tableaux ici, suivez-moi. »

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Et emmenant avec lui Irina, le dos encore barbouillé de marqueur et de salive, James Bond disparut au coin d’un couloir afin de poursuivre son honorable mission. Et faire chavirer le coeur d’Irina comme il l’avait fait avec tant d’autres, comme dernièrement, lors de ce terrible dossier… Skyfall.

Que s’est-il passé durant cette mission ? Une seule manière de la savoir : spoilons mes bons !

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L’une des affiches officielles du film : rien qu’à la voir, vous comprenez pourquoi ce n’est pas la plus diffusée

Le film s’ouvre alors que James Bond est en train d’avancer, l’arme au poing, dans un petit hôtel d’Istanbul. Incarné par Daniel Craig (James Bond, pas l’hôtel), il a donc comme toujours – à l’exception de quelques sourires – ce curieux petit air à base d’yeux plissés et de lèvres pincées qui donne l’impression, tout le long du film, qu’il est mi-grognon mi-pensif. Mesdemoiselles, si vous avez quelque fantasme concernant Daniel Craig et que vous souhaitez que votre compagnon lui ressemble, n’hésitez pas à lui demander « Dis-donc, tu as bien fermé à clé en partant ? » et paf, les yeux se plissent, les lèvres se pincent, et hop : Daniel Craig. C’est terrible, on dirait que ce mec a toujours oublié un truc et essaie de s’en rappeler. Mais bref ! Là n’est pas le sujet. James, fouillant l’hôtel l’arme au poing disais-je, finit par tomber sur la chambre qu’il cherche et où deux cadavres ainsi qu’un type agonisant, Bob, l’attendent. Ils sont étalés autour d’une table où gît un ordinateur portable visiblement violenté pour en arracher le disque dur, ce qui semble une fort mauvais nouvelle.

Attrapant son oreillette, James annonce

« M ! Le disque dur a été volé. Je reste sur place pour essayer d’arrêter l’hémorragie de l’agent Bob qui a l’air de douiller sévère. Il y a aussi deux morts mais n’en parlons pas, ils avaient l’air vaguement turcs.
– 007, écoutez-moi bien : vous allez me courser le voleur, et récupérer ce disque. Il contient la liste de tous les agents de l’OTAN actuellement en opération, ainsi que tous les épisodes de One Piece en HD, alors on ne peut pas se permettre de les perdre. On aurait utilisé un Mac n’empêche, le voleur aurait été bien emmerdé pour l’ouvrir. Bon bref : bougez-vous James.
– Bien Madame. »

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Ni une, ni deux, James Bond sort de l’hôtel où il est récupéré en 4×4 par Eve, avant de s’élancer à la poursuite de la voiture juste devant eux – ça tombe bien – conduite par l’infâme Patrice (véridique), le voleur. On a frôlé le « Jean-Jacques« , je pense. Plutôt que de demander à Eve comment elle a identifié la voiture du voleur et pourquoi elle n’est pas intervenue avant si elle l’a vu monter à bord avec le disque dur, le fier agent britannique se contente de taper sur le tableau de bord en hurlant « Plus vite !« . Au travers d’Istanbul, la course-poursuite suit donc tous les poncifs du genre, avec l’éternel « Mon dieu, il coupe par le marché ! Attention, l’étal de tomates avec le type derrière qui agite les bras en criant Oulalaradime plutôt que de se planquer quand on lui fonce dessus !« , qui serait devenue « Mon dieu, il coupe par cette ruelle ! Attention, des cartons, une bouche d’aération dont sort de la vapeur, et un grillage que l’on va tenter d’escalader ! » s’ils avaient été à pied et à New-York par exemple. Toujours est-il qu’après diverses aventures impliquant les motards de la police locale qui ont flashé un étal de tomate à 70 kilomètres-heure en centre ville, ce qui est pourtant strictement interdit par arrêté préfectoral, et une fusillade laissant les dits agents sur le carreau, on note que James Bond est devenu une foutue brêle au tir. Mais que par contre, ça ne l’empêche pas de poursuivre Patrice à moto dans divers lieux exotiques.

Le spectateur avisé notera d’ailleurs que malgré un budget de 200 millions de dollars, la grosse berline de Patrice, pourtant accidentée sur le marché (à votre avis, pourquoi il prend une moto, hein ? Suivez un peu, on en est qu’au début là !) passera plusieurs fois en arrière-plan voire carrément à 10 centimètres de la caméra. La mode des zombies doit sûrement aussi toucher les véhicules pour les faire revenir de la casse.

Seulement voilà, la course poursuite continue après divers épisodes que je vous passe sur un train, où abandonnant les motos, nos vaillants larrons décident de s’affronter avec leurs pistolets (James est blessé à l’épaule dans la bagarre), puis au corps-à-corps sur le toit du vaillant convoi. Sachez en tout cas que Patrice, en bon voleur pressé, a trouvé le temps de se fabriquer une petite chaînette au bout de laquelle pend le disque dur (qui avait une accroche à chaînette dites-donc, c’est quand même bien fait), et que les deux compères tentent d’utiliser la chose pour s’étrangler mutuellement. J’ai envie de dire : mon petit Patrice, l’artisanat est décidément bien la première entreprise de France.

Mais en dehors de ces considérations sur la main d’oeuvre actuelle dans notre beau pays, dans le même temps, Eve, elle, a poursuivi le train en voiture, et a même réussi à le doubler – mais oui – pour aller se positionner avec un fusil sur une bonne position. De là, elle prend contact avec M, qui pour rappel, est la fameuse patronne du MI-6, service d’espionnage de Grande-Bretagne et qui commande tout depuis Londres.

« M ? C’est l’agent Eve. Dites-moi, je vois James Bond en train de se battre avec le voleur du disque dur sur le toit d’un train. Je fais quoi ? Parce que là ils vont passer dans un tunnel.
– Vous pouvez tirer correctement ?
– Bof. Je risque surtout de mettre une bastos à James.
– Hmmm attendez, je réfléchis… dois-je faire confiance à l’agent qui a gagné tous ses combats au corps-à-corps depuis 50 ans, ici face à un vulgaire voleur, ou à une jeune agent en mauvaise position pour tirer qui risque surtout de cartonner mon gars en plein mouvement sur un train ? Hmmm… boh, allez, tirez pour voir ? »

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« PAN » fait le fusil.

« Eurgh ! », fait James Bond

« Ho, bin boulette.« , fait Eve

« Bien joué, Callaghan« , fait M « Je crois que l’on va reparler de votre période d’essai ».

Et bien évidemment « Skaaaaïfooooolle » chante Adèle, alors que James Bond tombe du toit du train dans une rivière en contrebas, disparaissant corps et bien. Le voleur, lui, triomphe et disparaît avec le disque dur contenant les informations de l’OTAN.

Quelques mois et un générique plus tard, nous retrouvons donc M à Londres, convoquée par Gareth Mallory, son nouveau supérieur de la commission de la sécurité nationale, qui la convoque pour faire connaissance parce qu’à ce qu’il parait qu’elle aurait paumé ces derniers temps des disques durs, des informations sensibles, des James Bond… bref, on commence sérieusement à se demander pourquoi elle ne met pas de plus gros portes-clés sur ses affaires. Cela ennuie bougrement la vieille dame, qui explique bien qu’elle a plus important à faire dans l’immédiat que d’aller papoter avec quelque responsables administratif  qui s’ennuie. Mais elle n’a guère le choix, car Mallory l’a appelée pour lui annoncer une bien mauvaise nouvelle pour leur premier entretien : avec la perte du disque dur contenant la liste des agents de l’OTAN, il a été décidé qu’il était temps pour M de prendre sa retraite. Et en attendant que son successeur soit nommé, c’est Mallory qui supervisera toutes les opérations du MI-6. M bougonne un peu en faisant des trucs de vieille dame, comme faire tomber sa monnaie ou lui montrer sa collection de timbres, mais voyant que l’homme ne semble pas réagir, elle finit par se replier dans sa voiture personnelle, où son chauffeur la ramène au MI-6 avec joie.

Sauf qu’en route, le MI-6 apprend à M par téléphone que leurs détecteurs signalent que quelqu’un a commencé à tenter de décrypter le disque dur volé il y a quelques mois (ils faisaient quoi en attendant avec ? Du yoyo ?) « Vite, pistez le signal ! » s’exclame donc M avant de constater en direct que celui-ci provient… de son propre bureau ! Mais ? Comment ? Et soudain, sur son PC, M voit son écran se brouiller, puis lancer un powerpoint moisi avec des têtes de mort, des musiques au format midi, du photoshop à la truelle et le message « Méditez sur vos péchés« . Plus étonnant encore, un barrage de police a été dressé autour du MI-6 et l’empêche de foncer : M s’étonne, mais guère longtemps, car soudain, devant elle, une gigantesque explosion ravage les locaux à l’étage de son bureau.

« Exploser mon bureau, passe encore. Mais m’envoyer des Powerpoints, ça, jamais ! »

Le MI-6 est touché. Le pirate informatique qui vient de toucher le PC de M, ainsi que tout le QG de l’espionnage britannique vient d’ouvrir tous les robinets de gaz de l’étage du bureau de M via la sécurité centrale, et ainsi tué 6 agents dans la déflagration

« Comment est-ce possible ? » se demande M ? « Comment avons-nous pu être frappés en plein coeur ? Qui est ce pirate ? De quels péchés parle-t-il ? Pourquoi tous les hackers de films utilisent-ils des powerpoints merdiques façon chaîne de l’amitié ? Pourquoi joignent-ils forcément des musiques au format midi et comment peuvent-ils être aussi mauvais en retouche photo ? Et si la police était déjà sur place, probablement à cause de la fuite de gaz, que foutaient 6 agents à l’étage où tout se passait ? Pourquoi est-ce que je sens si fort ?« 

Quantité de questions, mais nenni de réponses. Oui, je vous sens frustrés, mais hein, ho, qu’est-ce que j’y peux moi ?

Retournons plutôt du côté de la Turquie, où James est occupé à expliquer à une jeune femme locale ce qu’est la position dite de l’Union Jack. Vous vous demandez bien comment James a survécu à sa chute, hein ? Déjà qu’il avait une balle dans l’épaule, et qu’il en a mangé une en plein buffet de la part d’Eve ? Et qu’il est tombé inconscient après une chute de bien 50 mètres dans un cours d’eau ? Et bien…

Le film n’en parle pas. Non plus.

C’est vrai quoi, c’est juste tout le but de la séquence pré-générique, ainsi que le thème du générique lui-même et accessoirement le point de départ de toute l’intrigue. Autant ne pas en parler : disons juste que tout cela tient du détail.

Je sais que c’est un James Bond mais c’est… disons, curieux. Voilà voilà.

Bref : alors qu’une jeune Turque profite de la bienveillance britannique de notre héros, celui-ci décide finalement d’abandonner la pauvrette puisque la lune est belle ce soir, et part méditer sur la plage en prenant son air de Daniel Craig (les crustacés en le voyant se demandent donc eux aussi si oui ou non, il a fermé le gaz en partant), puis va faire des trucs cool comme se murger à la paillote du coin. Mais alors qu’il en est déjà à son troisième verre de Banga, notre héros voit à la télévision que le MI-6 a été attaqué et que 6 agents sont morts dans l’affaire, sans compter moult blessés. Il plisse donc un peu plus les yeux et…

… quelques jours plus tard, lorsque M rentre chez elle et enfile ses pantoufles Mufsa, quelle n’est pas sa surprise de trouver dans son salon l’agent 007, supposément mort.

« Bonsoir M.
– Ah ! Mais ? Que foutez-vous là Bond ? Vous n’êtes pas censé être vaguement mort ? 
– Oui mais non, et de toute façon, cette histoire n’intéresse personne. Je profitais juste du fait d’être officiellement ad patres pour me reposer un peu. Je l’avais bien mérité, je crois, Madame « Allez y, tirez ! ».
– Hoooo je vous vois venir avec vos reproches du genre « Ouiiiiii et vas-y que vous avez commandé que l’on me tire dessus, et que j’ai failli mourir, gnagnagna »… ho, ça va Bond, ne faites pas votre chochotte. C’était une balle dans la gueule strictement amicale. Du friendly fire amical, si vous voulez. Un peu comme un tacle un peu sec dans la surface de répération, vous voyez ?
– Non, Madame. Mais je tenais à vous dire que je suis revenu pour défendre le pays.
– Super. Bon écoutez Bond, vous allez être gentil et déjà reposer cet exemplaire de « Nous deux » sur la table, c’est à moi. Demain, vous vous pointerez au MI-6 et faire des tests pour vérifier que vous êtes bon pour le service malgré vos blessures. Maintenant, cassez-vous, c’est l’heure de Derrick et je vous rappelle que je suis une petite vieille.
– Bien Madame. »

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Et en effet : le lendemain, James Bond est emmené par un assistant de M au nouveau QG du MI-6 en attendant la fin des travaux : l’ancien bunker de Churchill, sous Londres. Moins confortable, mais probablement plus sûr que l’ancien bâtiment qui non seulement a été compromis, mais accessoirement vaguement explosé. Sur place, on l’informe des derniers évènements, et on commence à lui faire faire divers exercices physiques, ainsi que des tests de tir… où la main de Bond se met à trembler ! Le bougre a effectivement perdu ses légendaires talents de tireur, et vise maintenant à peu près aussi bien que François Hollande communique. Il passe aussi un test psychologique de qualité, où il doit faire de l’association d’idée.

« Agent ?
– Tentateur.
– Femme ?
– Tentatrice ?
– Coeur ?
– Cible.
– Ridley Scott ?
– Blague.
– Jean-Vincent Placé ?
– Psy.
– Skyfall ?
– ………………………………………… DÉJÀ CLASSE ET ON EN PARLE PLUS ! »

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Le psychologue, aidé de son puissant doctorat, en déduit que le commander Bond a l’air de faire un vague blocage sur le dossier Skyfall, dont personne ne nous dit quoi que ce soit de plus dans l’immédiat. Soit.

Lorsque Bond, un peu bougon (… moui, non, rien), retourne dans ses appartements, il se dit que l’enquête concernant les évènements du MI-6 a l’air au point mort. Sachant que dans le même temps, le vilain hacker responsable a posté sur Youtube, non pas une vidéo de Hannah Minx, mais bien les visages et noms de 5 agents de la liste de l’OTAN et annoncé qu’il en ferait de même chaque semaine, James Bond décide qu’il est temps de booster cette histoire, et se rouvrant sa plaie à l’épaule droite au couteau, en extraie des morceaux de la balle que Patrice lui avait mis là.

Oui hein, parce qu’au MI-6, quand on récupère un blessé par balles pour lui faire passer des tas de tests physiques, on lui laisse quand même les morceaux de projectile dans le gras histoire de rigoler pendant qu’il essaie de faire des pompes ou des tractions.

Quelle bande de déconneurs au MI-6.

James est un gros malin : il trimbale les indices dans ses épaules. Personne n’ira penser à les fouiller.

Bref : après analyse de ces vieux morceaux restés dans l’organisme de James (et qui ne les avait pas retirés pour on ne sait quelle raison, quitte à en mourir puisque les bouts de métaux et la bidoche ne font pas toujours bon ménage), le MI-6 retrouve la trace du malicieux Patrice, qui d’après les informations dont il dispose, devrait être à Shangaï dans deux jours. James, dont les tests d’aptitudes se sont révélés positifs, est donc renvoyé sur le terrain pour trouver Patounet, lui botter son cul, et accessoirement, savoir à qui il a vendu le disque dur. Avant de partir, James est donc invité à rencontrer le nouveau Q (pas de jeux de mots, merci, c’est un blog sérieux ici), qui s’avère être un petit geek énervant (tout à fait crédible) qui confie deux objets à Bond :

  • un pistolet qui ne marche que pour lui grâce à ses empreintes digitales (James devra donc toujours laisser ses empreintes sur son arme, quel astucieux gadget pour compromettre ses agents)
  • un mini GPS

Et c’est bien tout : bonne chance, 007.

Nous nous retrouvons donc à Shangaï, où James obtient le numéro du vol par lequel Patrice va arriver : sitôt le bougre repéré, notre espion préféré le suit en voiture discrètement, jusqu’à ce qu’il arrive au pied d’un immense immeuble de bureaux tout en verre, fermé à cette heure de la soirée. Mais cela ne semble pas empêcher Patrice d’y rentrer, puisqu’il le fait avec subtilité : après tout, nous ne sommes qu’au centre-ville, dans un immeuble tout en verre sans rien pour se cacher : tiens, et si je butais tous les mecs de la sécurité avec mon petit flingue pour me frayer un chemin jusqu’à là où je veux aller ? Ce que notre homme fait, mais personne ne le voit ou ne décide d’appeler la police malgré le fait que son forfait soit visible à des kilomètres à la ronde. D’ailleurs, on suppose aussi qu’il y a des caméras dans l’immeuble, vu qu’il y a déjà un paquet d’agents de sécurité, mais là encore, Patrice, en grand professionnel, y va à visage découvert des fois que. James se contente de le suivre discrètement, en se… heu, suspendant sous l’ascenseur que Patrice prend finalement (l’option B, c’était d’attendre qu’il arrive, de voir sur l’affichage où il était arrêté, et de monter par l’ascenseur voisin, mais bon, admettons, ça fait les bras), puis arrivé à l’étage où Patrice descend, le suit.

Notre méchant, lui, est déjà bien occupé : à l’étage où il s’est arrêté, il a une excellente vue sur une réunion ayant lieu dans un immeuble en face, et où un riche chinois est en train de se faire présenter une oeuvre d’art. James Bond observe donc Patrice monter tranquillement un fusil à lunette, faire un petit trou dans le verre de la façade en face de lui, y glisser son canon et… abattre sa cible.

Non, James Bond n’intervient pas. C’est tellement plus rigolo d’intervenir après, quand en plus, le meurtre risque de semer la panique et d’attirer toute la police du coin. Et que Patrice aura un gros fusil à la main. Personnellement, j’aurais tenté ma chance pendant qu’il était occupé sur son fusil Ikea à retrouver où allait cette foutue pièce, sacrebleu. A noter, détail rigolo, que la cible de Patrice, malgré la grosse bastos qu’elle se ramasse ne saigne pas. Elle meurt juste genre « Han nan, j’suis mort !« . Je vous redis le budget où ça ira ? Enfin, remarquez, après le dernier Batman, tout est possible, hein.

Bref : James, une fois que Patrice a tué quelqu’un, a ‘un gros fusil et a toute son attention non plus sur son crime mais sur ce qui l’entoure, se décide à intervenir.

Ah.

S’ensuit un combat mouvementé, au cours duquel Patounet finit par voler par la fenêtre, seulement rattrapé de justesse par James qui lui hurle :

« Patrice ! Dis-moi pour qui tu bosses ! 
– …
– Allez, fais pas ta pute ! Tu peux pas le mimer au moins ?
– …
– Ecoute Pat’, je peux t’appeler Pat’ ? A Istanbul, j’ai utilisé le PC pour surfer sur http://www.poneysexeetfromagefondu.ch, alors écoute, il y a tout mon historique sur ce putain de disque et je veux le récupérer. Les agents de l’OTAN, je m’en fous. »

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Mais Patrice s’en moque, et sa main glissant dans celle de James, il finit quand même par se vautrer 80 étages plus bas, chose généralement relativement douloureuse. James note alors qu’en face de lui, dans l’immeuble où le riche chinois est mort, l’assistante qui présentait l’oeuvre juste avant le drame est en train de le dévisager avec curiosité, passion ou alors juste des gros yeux de mérou. En tout cas, elle a tout vu de ce qu’il s’est passé entre James et Patrice. Et probablement qu’elle a aussi entendu pour les poneys, le sexe et le fromage fondu.

« Flûte« , râle donc James, « C’était ma seule piste. Alors à moins que le mec n’ait laissé un mot avec l’adresse du QG des méchants, ça va être compliqué maintenant« . Maintenant que tu en parles James, sache que tu ferais bien de fouiller sa valise. Car dedans, tu trouveras des balles, une notice en Turc avec des schémas incompréhensibles, ainsi qu’un gros jeton avec marqué VALABLE UNIQUEMENT AU CASINO DES MÉCHANTS DE MACAO.

Et hélas, c’est véridique.

« Hmmm » se dit James « Je ne sais pas pourquoi, mais tout cela m’a l’air incroyablement con.« , ajoute-t-il en empochant le jeton mystérieux. Puis, il quitte les lieux, disparaissant avec toute l’audace d’un espion de la couronne britannique (comprendre : il prend l’ascenseur et la porte principale puisqu’il s’était garé devant : Patrice n’avait qu’à se retourner pour savoir qu’il était suivi, car James avait en plus la seule voiture de la rue. C’est beau).

James Bond, l’homme qui attend poliment que les gens finissent leur meurtre avant de les déranger

Quelques temps plus tard, nous retrouvons donc effectivement James sur cette nouvelle piste à Macao… en compagnie d’Eve, de retour sur le terrain. Une excellente complice, surtout vu comment elle lui a plombé la gueule la dernière fois, mais passons. Car en tout cas, au luxueux casino correspondant au jeton, le smoking est évidemment de sortie, et Eve a mis sa plus belle robe de soirée.  Se demandant comment subtilement se renseigner sur ce jeton, James décide de faire quelque chose de discret et d’audacieux : se présenter au guichet en déclarant « BONJOUR MADAME LA MARCHANDE, J’AI UN JETON, JE PEUX L’ENCAISSER ?« 

Madame la marchande, troublée par l’audace de notre héros, décide de saisir son téléphone pour murmurer quelques mots dans sa langue natale. Sitôt cela fait, deux sympathiques asiatiques arrivent donc avec une grosse mallette à la main qu’ils remettent à notre héros, en ajoutant « Merci pour votre bon travail. Voici votre paiement » (si vous avez lu cette phrase avec un accent raciste, je ne vous félicite pas, petits rabouins. Heureusement que ce n’est pas le genre de ce blog) . Et dedans, un gros paquet d’euros attendent notre héros (bin oui, Patrice était français, je vous le rappelle).

Dans le même temps, une jeune femme observe Bond depuis un des escaliers de l’endroit : il s’agit de celle qui avait assisté au meurtre à Shangaï ! Ni une, ni deux, elle se dirige droit vers Bond et d’une voix sensuelle, l’aborde.

« Bonjour Monsieur… vous me reconnaissez ? Je sais que vous n’êtes pas Patrice, à qui revient tout ce bel argent, alors dites-moi bel inconnu… qui êtes-vous ?
– Vous d’abord.
– Non vous.
– Vous, et pas l’droit d’retoucher son père.
– Diable, vous êtes doué. Et bien je suis… Séverine. 
– Et moi Bond. James Bond. 
– Et bien Monsieur Bond, sachez que vous êtes en grand danger… car les trois chinois qui nous surveillent là-bas sont en fait des agents au service de l’employeur de Patrice… et accessoirement mon amant. Et sitôt que vous allez tenter de sortir, ils vont vous bourrer la gueule. 
– J’aimerais bien voir ça.
– Ecoutez, faites donc votre gros cake, Monsieur Bond, mais sachez que si vous vous en tirez… je serais ravie de faire votre connaissance plus avant. Mon navire est au quai numéro 7 et part dans une heure pour aller retrouver la cache secrète de mon mari. Bon bin voilà. Allez moi j’y vais, bisous. »

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Puis, laissant l’agent britannique, la belle s’en va… et sitôt que James fait mine de se lever du tabouret de bar qu’il occupait, martini à la main, trois locaux en costume viennent en effet l’entourer en lui faisant comprendre que dans quelques minutes, son noeud papillon devrait servir d’accessoire à coloscopie. Mais hardi ! Ils ne savent pas à qui ils s’en prennent, et il ne faut que quelques secondes pour que tous se fassent tataner la gueule, et que l’un d’entre eux, volant l’arme de Bond, ne découvre qu’il ne peut se servir de celle-ci à cause de son verrouillage digital. Une fois tous étalés ou morts (l’un d’entre eux est mangé par un dragon de Komodo qui n’avait rien à faire là, je ne me l’explique pas non plus), James sort donc du casino dans la joie et la bonne humeur, et s’en va vers le fameux quai numéro 7 où, grâce à ses talents de ninja, il se téléporte directement sous la douche de Séverine parce que la classe, ça va 5 minutes, alors autant enchaîner avec la technique de l’homme tout nu.

Certains lecteurs trouveront peut-être ça classe quand même, mais vous savez, le vrai bon goût, c’est quand après avoir joué du piano à queue en smoking, brandy posé sur l’instrument, c’est elle qui vous rejoint sous la douche. Puis trois de ses amies ayant aussi succombé, parce que vraiment, vous dépotez au piano. De toute manière, si vous ne savez pas jouer du piano, apprenez juste à jouer un morceau de Coldplay, ça suffira.

Quel gagne-petit, ce Monsieur Bond.

Mais que disais-je ? Ah oui, voilà : une fois la douche terminée, le bateau fait route vers l’île de l’amant de Madame, ancienne usine en mer qui a été totalement abandonnée après que le hacker préféré de Séverine ait piraté les alarmes pour faire croire à un accident chimique et que l’île lui soit revenue. Bond d’ailleurs, décide de se révéler aux gardes du bateau pour être fait prisonnier et emmené au maître des lieux directement et sans s’enquiquiner avec des considérations aussi ennuyantes que l’infiltration, truc inconnu des maîtres-espions. On notera au passage qu’alors qu’au moment où le bateau accoste, James est en petit pantalon et chemise (il a dû monter à bord avec sa valise), il se retrouve instantanément téléporté dans son costard sitôt qu’il met les pieds sur le quai de l’île. Là encore, bravo les amis, il y a eu un vrai travail de fond sur ce film. Le prochain coup, vous laissez tomber Adèle pour le générique, vous prenez Yvette Horner et vous vous payez un stagiaire pour suivre vaguement ce que vous faites. Surtout que Skyfall à l’accordéon, ça aurait quand même de la gueule « Skaïfooooolle, c’est la fiiiiiiin, retiens ta respiratioooon et compte jusqu’à diiiiisseuuuuh ! Seeens la terre qui bouuuuuge puis entend mon coeuuuur qui explose encooooreuuuuh« .

Oui, je sais : c’est fou, lorsque l’on traduit n’importe quel tube anglo-saxon en français, il perd tout de suite un peu. Limite, on dirait un titre des BB Brunes.

Rah, il faut que j’arrête les digressions. Donc ! Observant l’endroit abandonné pendant qu’on l’escorte jusqu’au maître de l’île, 007 est bientôt séparé de Séverine, et emmené dans un vaste salle remplie d’ordinateurs au bout de laquelle apparaît bientôt le terrible hacker derrière toute cette histoire : Raoul Silva.

Tremblez. Tremblez devant Raoul.

Je comprends qu’il soit devenu méchant, en fait.

Notez que Raoul a une tête d’ex-footballeur de RDA. Charisme, charisme.

Grand, blond, germanisant, pas très beau mais chaud comme la braise avec tout ce qui a deux jambes, l’homme a tôt fait de passer délicatement sa main sur les cuisses de James, attaché à sa chaise, tout en lui expliquant qui il est. Avant, il travaillait pour M, lui aussi. Et était bien meilleur que Bond. Mais M l’a trahi, et il a donc décidé de se venger. D’ailleurs, il apprend à Bond que M lui a aussi menti, par exemple, sur ses résultats aux tests du MI-6 : en fait, il a échoué comme une grosse quiche. Elle a donc volontairement envoyé Bond, en ne le sachant pas prêt, face à Silva. Ah, la coquine !

Il lâche aussi une phrase culte :

Écartant un pan de la chemise de Bond, pour révéler son épaule droite, il dit « Aaah… fous aussi elle fous a trahi… elle fous a fait mal la kokine ! » en faisant référence à la balle qu’Eve a tiré sur Bond sur ordre de M au début du film.

Ah oui ? Donc cette blessure, c’est celle d’Eve ? Mais dans ce cas, les fragments de balle retrouvés dans l’épaule… ils ne permettaient pas DU TOUT de remonter à Patrice, mais juste de dire « Ah oui, M’sieur Bond, c’est bien une balle de chez nous. C’est gentil de la ramener, on pensait qu’on l’avait paumée.« 

C’est complètement idiot. Encore une fois, coupez cette scène, vous économisez du budget et en plus, vous évitez une connerie. Mais non : c’est mieux de payer plus cher pour faire moins bien.

Bref : pour se détendre un peu, Silva fait détacher Bond – plusieurs gardes armés les escortent pour éviter que notre héros ne se prenne soudainement pour Will Smith – puis l’emmène à l’arrière d’un bâtiment où attend Séverine, visiblement tabassée et attachée contre un mur. « Cheu n’aime pas trop trop que l’on choue avec mes chouets, Monzieur Bonde ! » explique donc le bon Silva avant d’aller déposer un verre de whisky sur la tête de la bougresse, en lui demandant de le faire tenir en équilibre. Puis, sortant deux pistolets de duel d’une boîte, il propose à Bond de jouer à un jeu autrement plus intéressant que le Taboo « Le premier qui fait tomper le ferre, il a gagné, ja ?« . Notre héros préférerait s’en passer, surtout vu comment il est devenu mauvais tireur, mais bon : il n’a en fait guère le choix, à en croire les armes que les gardes pointent vers lui. Et puis, bon ce n’est qu’une femme : ce n’est pas comme si elle avait une âme.

« Bon bin okay. Attention Séverine, on se concentre » dis donc notre héros avant de tirer son coup. Hélas, il rate, mais heureusement, sans toucher la damoiselle. « Ach ! Z’est à mon tour ! » avance Raoul avant de se concentrer… et de tirer dans le bide de Séverine, qui meurt sans bruit. « Le ferre est tombé : ch’ai gagné ! » dit-il donc hilare. Quel personnage maléfique.

Grognon, James profite de ce moment d’euphorie de son adversaire pour lui coller une mandale, puis tabasser l’ensemble de ses gardes qui oublient de se servir de leurs armes à feu. Cela fait, et braquant son adversaire, il annonce à Raoul qu’il l’arrête.

« Ah foui foui… mais gomment vas-tu m’emmener, kanaillou ? 
– Avec mes renforts, Raoul. » 

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Et sitôt cela dit,  et même si dire « Raoul » est définitivement terrible dans ce genre de dialogue, des hélicoptères britanniques survolent l’île du méchant : mais, comment ? « Grâce à mon mini-GPS mec, le MI-6 savait que j’étais ici ! » annonce James en montrant l’objet au fond de sa poche. Raoul commente bien que ah, tiens oui, marrant ça qu’on ait oublié de te fouiller, en fait, d’ailleurs ça explique aussi comment tu as pu sortir des lunettes de soleil de ta poche quand on est sorti du bâtiment il y a dix minutes, James, il faudra d’ailleurs que tu me racontes comment tu pouvais avoir ce genre de chose dans les poches d’un smoking de soirée, mais bon. Cette séquence a été coupée au montage.

Nous, nous n’aurons jamais l’explication en tout cas, car nous revenons à Londres, où au fin fond du QG souterrain du MI-6, M vient en personne interroger le brave Raoul Silva, enfermé dans une petite cellule en verre. La discussion qui s’ensuit est fort intéressante. Ou pas du tout en fait, mais bon, en tout cas, je vous en livre la synthèse (qu’on ne me dise pas que je ne suis pas synthétique après ça).

« Alors comme ça, c’est vous M. Silva qui nous causez tant de problèmes ?
– Hahaha… ja ! 
– Mais pourquoi ?
– Et bien barze gu’il y a des années, quand fous m’afez lifré à l’ennemi barze gue che prenais drop d’iniziadives de moi-même, ch’ai passé des chours à être dorduré. Ch’ai bien tenté de me zuizider, mais en fait, comme ein con, ch’avais échangé le zyanure de ma dent contre ein kleine fraise Tagada, du coup, ça marchait moins bien. Pref : ch’ai pris cher. Et comme fous m’aviez trahi, ch’ai décidé de me vencher. Le MI-6, les agents zegrets défoilés zur Youtube, les powerpoints pourris… z’était moi ! Avec mes compétenzes de hacker RIEN n’est hors de ma portée ! Ch’ai piraté tout le MI-6 et…
– Oui mais le disque dur alors ?
– Le ? Bin oui, Che l’ai volé. Et ?
– Si vous êtes si malin, que vous avez pu pirater le réseau informatique le plus protégé de Grande-Bretagne, pourquoi vous être emmerdé à avoir recruté un mec pour voler un disque dur de manière super risquée, quitte à le perdre dans la bagarre, alors que vous pouviez pirater le PC et récupérer les données directement ?
– Hein heu Che… bin… che… che fou ai déchà parlé de mes compétenzes photoshop ? 
– Oui c’est bien ce que je pensais : vous êtes un pirate informatique qui a besoin de récupérer des informations sur un ordinateur qui n’est pas à lui, et du coup vous ne pensez pas à le pirater ? Laissez-moi deviner : quand vous voulez regarder une série sur internet, vous envoyez un mec voler les DVDs ? 
– … hem, zène zuivaaaante s’il-fous-plait ? Z’il-fous-plaiiiiiit ? »

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Et en effet : comme le veut la tradition des James Bond, le méchant est en carton. Une tradition vieille de 50 ans qu’il aurait été triste de ne pas respecter.

M en tout cas annonce à Bond qu’elle doit s’absenter : la ministre de la défense veut l’interroger quant aux derniers évènements ayant eu lieu sur le territoire et sa gestion du MI-6. Elle doit donc se rendre au ministère pour passer devant toute une commission de joyeux larrons soucieux de la questionner. En attendant, Bond est invité à aller retrouver ce sale petit geek de Q pour qu’il décrypte ce qu’il y a dans le PC de Silva plutôt que de poster des photos de chats #kikinou sur Twitter.

Et effectivement : Q, qui explique être le plus grand hacker du monde, loin devant Silva, a eu l’idée géniale de brancher l’ordinateur du grand méchant sur tout le réseau du MI-6 pour… pour… heu, rien. Et alors qu’il tente de décoder le bousin, il s’aperçoit que c’est un piège : le PC est programmé pour ouvrir automatiquement toutes les trappes et portes du MI-6 !

Quand Q utilise un ordinateur, il a beau avoir un écran devant lui et un géant derrière, il observe dans une direction où il n’y en a aucun. De là à imaginer un prompteur… rho.

Fonçant à la cellule de Silva, Bond découvre que celui-ci s’est évadé : uniquement vêtu d’un pyjama, il a donc réussi à tabasser tous les gardes armés autour de lui (Mouiii ?) et à s’engouffrer dans une trappe juste à côté de sa cellule qui, par un curieux hasard, mène directement au métro Londonien dites-donc. Métro où personne ne semble remarquer pyjaman, l’homme-pyjama, et d’ailleurs deux complices de Silva qui connaissaient déjà par magie le moment où il allait s’échapper viennent lui donner de quoi se déguiser… en policier. S’ensuit une course-poursuite effrénée avec Bond, où Silva, tel le Joker, a déjà eu le temps de poser des explosifs un peu partout on ne sait comment (ses complices ont dû se promener dans le métro avec 10 tonnes d’explosifs sans jamais se faire repérer) et fait sauter des trucs ici ou là pour gagner du temps. Il finit par ce biais à échapper à Bond après avoir fait dérailler un métro.

Cela fait, il fonce droit vers le ministère de la Défense car, là encore, c’est fou, le vrai plan de Silva… est de descendre M bien en face.

Attention, je vous récapitule le plan du Monsieur :

  • Silva vole un disque dur qu’il n’avait pas besoin de voler puisqu’il pouvait le pirater, soit sa spécialité
  • Il s’en sert pour faire un chantage qui, en fait, ne sert à rien
  • Puis il fait sauter le MI-6 pendant que M n’y est pas pour qu’on lui demande des explications en haut-lieu
  • Il pirate aussi les plans du MI-6 pour savoir comment s’évader
  • Il attend que Bond vienne le capturer, et là, tout s’accélère !
  • Alors qu’il ne peut pas être au courant, puisqu’au trou, il sait que M est convoquée au ministère de la défense, et même à quelle heure exacte
  • Il calcule par magie le moment exact où Bond et Q vont décoder son super PC et ainsi lancer la procédure d’ouverture des portes du MI-6, et accessoirement qu’ils vont tout relier sans raison au réseau central malgré le fait qu’ils se soient fait pirater par le même gars quelques semaines auparavant
  • Il échappe aux gardes locaux parce que… magie (d’ailleurs, vu la position des corps par rapport à sa cellule, il a dû les tuer par la pensée)
  • Il fait sauter des trucs qu’il n’a pas besoin de faire sauter juste pour rigoler pendant qu’il fuit histoire que tout le monde soit en alerte maximale, voire qu’on évacue tout le monde avant qu’il n’arrive
  • Il se rend au ministère, en priant pour qu’il ne soit pas gardé, en pleine alerte nationale, par plus de deux bobbies armés de pistolets à poivre.

Et vous savez quoi ?

Et bin ça marche parfaitement.

En arrivant au ministère avec ses deux complices, tous déguisés en agents de la maréchaussée, on découvre que la Grande-Bretagne, en pleine vague d’attentats, n’a déployé pour protéger toute la commission en charge de l’espionnage, la ministre et la chef du MI-6, dont le bureau a explosé il y a peu, uniquement… 6 policiers. 3 à l’entrée, 3 dans la salle d’audience. Et lorsque Silva se présente tranquillement (alors que le MI-6 a déjà l’information que le suspect est un type blond laid déguisé en policier qui se dirige vers le ministère de la Défense) et tire sans silencieux sur les 3 pinpins de l’entrée, et bien personne n’entend.

Probablement que la magie du flegme britannique s’étend aux armes.

Bref, alors que M est en train de s’expliquer devant la commission, et commence à réaliser que Mallory, a défaut d’être un supérieur chiant, est en fait plutôt un type qui la défend, voici que Silva surgit dans la salle et ouvre le feu sur tout le monde. Les policiers tombent, évidemment, et le peuple local essaie de fuir ce qui est relativement compliqué quand l’air commence à s’emplir de plomb, mais l’arrivée de James Bond permet de mettre Silva en déroute, et bientôt, M est embarquée par 007 qui l’exfiltre hors de Londres, changeant de voiture au passage pour récupérer… une vieille Aston Martin de collection, « souvenir » . Et Bond explique son plan :

  • Silva veut M.
  • Bond veut Silva.
  • Donc Bond va partir seul avec M pour que Silva vienne s’en occuper.

Oui, enfin remarque mec : pourquoi partir seul ? Pour lui faire des câlins, à M ? Non parce que jusqu’ici, monde autour ou pas, Silva est toujours venu. Alors pourquoi minimiser ses chances en n’annonçant pas « On sera à tel endroit » et faire entourer le coin de types surarmés et surcouillus (à partir de 3, ça compte comme surcouillu. Au delà de 4, on parle de Hentai) ?

Ah oui : pour la classe.

Avant de partir, Bond fait passer un message à Q : s’il pouvait laisser une trace infime permettant de remonter jusqu’à son Aston Martin pour que Silva le prenne en chasse sans se douter que James les attend.. ce serait sympa. Soit, dit le jeune homme, avant de retourner jouer à Farmville et liker le statut de son copain se terminant par « On verra qui osera copier ça sur son mur !« .

En tout cas, après avoir roulé plusieurs heures, Bond emmène M en Ecosse… pour aller s’abriter dans le manoir au milieu de nulle part où il a grandi jusqu’à ce que ses parents soient tués dans d’obscures circonstances : la résidence Skyfall que l’on pourrait traduire en Français par « La Creuse ».

Le manoir est vieux, croulant même. Heureusement, sur place les attend Kincade, le fidèle garde-chasse de la famille Bond, dont on ne sent pas DU TOUT que le personnage a été intégralement créé pour être joué par Sean Connery à l’origine, mais qu’il a fallu trouver quelqu’un d’autre finalement. Lui aussi est vieux, mais pas encore trop croulant, puisque capable de se servir d’un fusil de chasse pour tirer le lapin, le daim ou le terroriste en fonction des besoins. Une sorte de couteau-suisse, mais barbu et avec un béret à carreaux.

Raaah, mais si bon sang, regardez : on peut lire sur son visage qu’il fait l’inventaire de ce qu’il a fait en sortant de chez lui pour se souvenir genre « Mrrf…moui la porte… hmmmrfff le chat….hmmmm »

Le plan de Bond est donc simple (oui, aujourd’hui, on explique bien les plans point par point) :

  • On attend que Silva se pointe
  • Jusqu’ici, à chaque fois qu’il l’a fait, il avait des hommes avec lui, donc on constate qu’on est en infériorité numérique
  • On se demande pourquoi on s’est volontairement mis dans la merde
  • On bourre la gueule à tout le monde
  • Yay

Par ailleurs, pour réaliser ce plan audacieux, nos héros réalisent qu’ils n’ont en tout et pour tout qu’un pistolet et deux fusils de chasse, ce qui est un peu léger pour arrêter tout un commando surarmé comme Silva risque d’en envoyer. Bon, dans le doute, la fine équipe se dit qu’ils vont aussi mettre des cartouches ici ou là avec des clous et vis pour faire des mines antipersonnel, mais je vous passe les détails dignes d’un épisode de Mac Gyver. En tout cas, sitôt que tout a été installé, et après une longue attente à veiller sur la lande brumeuse entourant le manoir Bond, voici qu’un soir, des hommes en arme apparaissent au loin. Soit ce sont des chasseurs, soit ce sont des hommes de Silva, mais comme le vent ne porte vers le manoir aucune odeur de Villageoise, tout le monde penche pour la seconde option.

Autant vous le dire : les pauvres vilains se font rapidement matraquer le museau. Entre la vieille Aston Martin, qui provenant d’un précédent film, a encore des mitrailleuses, les pièges (qui sont si efficaces que parfois les mecs s’envolent quand ils sont touchés en méprisant la gravité) et tout simplement les coups de fusil de chasse, ils se prennent tous des raclées. Ce n’est que lorsque la deuxième vague arrive que James se dit que tout cela commence à sentir le pâté : Silva est certes présent en personne, mais à bord d’un hélicoptère militaire avec une très grosse mitrailleuse qui a tôt fait de transformer la maison en art contemporain.

Pas de souci : la maison a aussi un vieux passage secret qui permet de s’enfuir vers la lande voisine loin du manoir. James dispose donc des bouteilles de gaz pour tout faire sauter pendant que M et Kincade filent par le souterrain, et lui ne part à leur suite que bien après, une fois qu’il a fini de poser son piège absolument diabolique. Heureusement que l’hélico qui a mitraillé toute la maison n’a pas touché les bouteilles dis-donc, c’est quand même du bol, parce que sinon, on te retrouvait dispersé sur toute l’Ecosse mon garçon.

Autant vous le dire : c’est finalement Silva qui est bien surpris lorsque toute la maison lui pète au nez. Par contre, autant ça abat l’hélico qui la survolait, autant le bon Raoul, qui était juste à côté des fenêtres à jouer avec des grenades, s’en tire sans la moindre blessure.

Ah, sacrées explosions sélectives. C’est de la discrimination cette histoire.

Heureusement, en détournant son regard du manoir en flammes, qu’aperçoit notre bon Raoul Silva ? Une lampe de poche, au loin, dans la lande ! Qui semble s’éloigner !

Mais qui peut-être assez con pour allumer une lampe en pleine nuit et l’agiter dans tous les sens alors qu’il essaie de fuir discrètement des gens surarmés ? Et bien, c’est évidemment  Kincade et M (elle n’est que chef du MI-6, la subtilité d’une lampe de poche qui fait de la lumière lui échappe), qui tentent de cavalcader vers une vieille chapelle. Ricanant, Silva se lance à leur poursuite, épaulé par ses deux derniers hommes. Sauf que la terreur des sociétés de sécurité, le cauchemar des RH, Bond,  surgit derrière eux et a tôt fait d’en tataner un, puis de se battre avec l’autre jusqu’à tomber avec lui sous la glace d’un lac local.

Après avoir vu Bond disparaître « lors de cet incident dont personne n’aurait pu sortir vivant« , Silva reprend sa poursuite et finit par arriver à la vieille chapelle aux côtés de laquelle se trouvent les tombes de la famille Bond. Et pénétrant dans l’édifice religieux, il tombe nez à nez avec Kincade et M… et découvre que la vieille dame a été gravement blessée lors des mitraillages de son hélicoptère, et n’en a plus pour longtemps.

Soucieux de la tuer, et sachant qu’il n’a survécu que pour ça, Silva lui propose un super plan : « Vas-y, je mets ma tête à côte de la tienne, mon flingue sur ta tempe, comme ça, la balle nous tuera tous les deux en même temps, d’accord ? On mourra ensemble et ce sera super ! Non ?« 

Mais non. M grogne encore un peu, fait à nouveau tomber sa monnaie ou demande à voir tous les timbres disponibles au guichet, et ne doit son salut qu’à l’arrivée impromptue de Bond, qui finit au couteau le vilain Silva, parce qu’à l’ancienne, c’est mieux. Comme ça, hop.

Mais hélas, il est trop tard pour M, qui a déjà perdu trop de sang : mémé lâche donc quelques dernières phrases comme « Protégez le pays« , « Prenez soin de vous » ou « Je vais enfin rencontrer Horst Tappert« , puis s’éteint dans la chapelle Bond, remplissant une dernière fois sa couche.

Après un terrible fondu au noir, nous retrouvons donc, quelques temps plus tard, James Bond sur le toit du MI-6, observant l’horizon l’air pensif (mimez-lle chez vous, je vous l’ai dit, c’est facile). Il est cependant rappelé à ses obligations par Eve, qui a définitivement quitté le terrain pour devenir la secrétaire du nouveau patron de l’espionnage. Son nom entier étant « Eve Monneypenny », soit le nom de la secrétaire de M dans les premiers James Bond ! Ho bin ça alors, on l’avait pas vu venir, dites !  Quant à M… adieu mémé, bonjour Mallory ! Et là encore, même son bureau rappelle les premiers James Bond.

Tenez, regardez : c’est lui Mallory. Non, pas la poutre : l’autre.

Et donc, alors que James découvre cette nouvelle fine équipe, il est convoqué, car déjà, un nouveau dossier marqué « 007 » attend sur le bureau de M…

Le monde est sauvé, les méchants vaincus, la suite annoncée, on peut donc le dire :

FIN !

Hé bien merci Monsieur Bond. Quel talent.

__________________________________________________________

« Hoooo, James… vous êtes si séduisant je… « 

Isolés dans le couloir où quelques anciens tableaux venus de Russie veillaient paisiblement sur eux, James Bond et Irina resserrèrent leur étreinte. Sentant la respiration de la jeune femme s’accélérer alors que l’étreinte se faisait plus forte, 007 savait que comme tant d’autres, ce soir, elle serait sienne. Au loin, le tintement des coups et flûtes ainsi que le brouhaha des conversations lui rappelait qu’à quelques mètres d’eux, dans cette même aile de l’ambassade, la soirée battait son plein. Il s’avança pour l’embrasser tendrement, lorsque soudain, la jeune femme tourna la tête.

« Vous entendez James ?
– Que… non… non Irina. Il n’y a rien. Reprenons. 
– Si ! Ho, je veux aller voir ! »

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Repoussant l’agent britannique, la jeune femme se mit à courir en direction du coin du couloir pour rejoindre la soirée. Marchant d’un bon pas à sa poursuite, et notant que malgré ses appels, la jeune femme ne répondait pas, 007 la suivit jusqu’au grand salon où il la vit s’arrêter net.

Là, l’agent français qui l’avait ennuyé plus tôt était en train de jouer du piano, son verre posé sur l’instrument, les yeux fermés alors qu’il massacrait de son abominable accent une chanson de pop anglaise qui lui disait bien quelque chose. Quelque chose à propos d’un scientifique, ou qu’importe.

Quelques minutes plus tard, Irina, gloussante, quittait l’endroit au bras de l’agent étranger. Bond resta silencieux quelques instants, la mâchoire serrée et la main sur son Walther PPK. Sortant sur les marches de l’ambassade, il vit la jeune femme s’approcher d’une Peugeot, véhicule obligatoire chez les services secrets français pour redresser l’économie nationale.

« Laissez tomber Irina« , cria James, ragaillardi, depuis la porte de l’ambassade en direction du couple en bas des marches « J’ai mon Aston Martin qui nous attend, prenez une vraie voiture. »

La jeune femme se retourna, et contempla le sourire victorieux du britannique. Elle se contenta de lui répondre :

« Mais enfin, James, vous savez bien que le coffre ne sera jamais assez grand ! »

Puis, se tournant à nouveau vers le capot arrière du véhicule que le français venait d’ouvrir, elle grimpa sans hésiter.

La dernière chose que James aperçut, lorsque le coffre se referma, fut trois autres jeunes filles qui attendaient déjà à l’intérieur d’icelui, gloussant quelque chose au sujet de Coldplay et du piano.

James sentit un certain désarroi l’envahir.

112 réponses à “Skyfall fails

  1. Un grand bravo, une nouvelle fois :)
    La bande annonce en disait déjà long. C’est toujours un plaisir de « lire les films » :)

  2. Quelle merveilleuse coïncidence. Je sors du cinéma et je vois cette délicieuse notification sur ma Timeline Facebook signifiant qu’un nouvel article, toujours source de bonheur, vient d’être posté, précisément sur le film que je viens de voir. Et je constate, avec encore plus de joie, que ce film est relativement bon, car votre critique manque de vitriol, pour la bonne raison qu’elle ne concerne pas une daube comme Prometheus mais un bon film. Je vous pardonne donc les fautes de frappe.
    Au fait, je pense que vous aurez (encore) du travail les mois à venir, au vu des bandes-annonces infligées avant le film : entre Tom Cruise, Brad Pitt, le dernier Tarantino et les affiches monstrueuses pour L’Odyssée de Pi, critique de film me semble être un métier d’avenir. Petit malin.

    PS : pour amadouer les filles, je vous conseille aussi James Blunt, voire Raphaël.

    PS 2 : pourquoi toujours une Irina ? A quand des prénoms slaves plus originaux ? Svetlana, Olenka ?

    • A vrai dire, Svetlana est le nom du poing américain d’un geolier dans l’article « Jean Mouldeux » sur le téléchargement ;)

  3. Cher odieux, force m’est de constater que vous avez une fois de plus mis le doigt sur quantité d’incohérences qui m’avaient totalement échappé lors du visionnage de ce film. Bravo, vous êtes doué ! Ou alors j’étais très fatiguée ce soir là, plausible également.
    Un détail cependant : le générique de début laisse suggérer que la jeune et jolie autochtone a repêché Bond des flots suite à sa chute du pont…
    Très cordialement.

  4. Cher Odieux (vous permettez que je vous appelle Odieux ?), je fais partie des nombreuses personnes qui se délectent de vos articles, et en particulier de vos spoilers. Vous êtes l’une des rares personnes qui me rendent fier d’être Troyen.

    Cependant, ce spoiler de Skyfall m’a déçu autant que le film m’a plu. Votre légendaire mauvaise foi prend le pas sur les incohérences du scénario. Pourquoi tant se moquer de M ? Pourquoi affirmer qu’un homme appelé Raoul Silva (et incarné par Javier Bardem) a un accent allemand ? Pourquoi faire de Séverine une potiche sans cervelle et passer à la trappe la terreur que lui inspire son amant (et qui justifie l’aide qu’elle apporte à Bond) ? Pourquoi tant pinailler sur le powerpoint ? Pourquoi critiquer le manque de subtilité de 007 alors qu’il donne partout son vrai nom depuis 24 films (y compris les 2 hors série) ?

    Tout cela, hélas, m’apparaît comme du remplissage. Je ne nie pas certaines incohérences (notamment le coup du sniper), mais bon, c’est James Bond, pas Kubrick. Je ne pense vraiment pas que Skyfall méritait votre plume assassine, mais ne vous méprenez pas, cher Odieux, à mes yeux vous êtes encore brillant, hilarant et beau comme un taxi. Vous permettez que je vous appelle un taxi ?

  5. Comme toujours excellent article !
    Un détail du film m’avait fait beaucoup rire : le moment où, pour faire exploser la maison de ses parents, il soulève trankilou pépère deux bombonnes de gaz grand modèle (donc approximativement 25 tonnes chacune), une dans chaque main, normal… Je sais que je ne suis qu’une faible femme mais quand même : balèze le mec ^^
    Enfin bon, si on commence à rentrer dans les détails… !

    • Hum … Tu dois te tromper dans les poids donnés tout de même, 25 tonnes, c’est l’équivalent de 5 petits éléphants … Et que le record mondial de poids porté n’atteint pas 270 kg.

  6. Tout d’abord, merci de m’avoir permis de découvrir Hannah Minx (qui serait au passage un excellent nom pour une James Bond Girl).

    Je me suis posé les mêmes questions à propos de la balle que 007 retire de son épaule au MI6, plusieurs mois après, sans problème et sans qu’une infection quelconque ne soit venu le déranger. Et puis on pouvait imaginer que la retirer au moment où il a été soigné après sa chute aurait été une meilleure idée. Il aurait pu garder les fragments en souvenir…

    En revanche, selon moi cette balle est bien celle qu’a tiré Patrice. En effet, au moment où Bond est blessé quand il s’amuse sur son buldozer, on voit nettement qu’il est blessé à l’épaule.

    La balle tirée par Eve a du atteindre son torse, qui ne porte aucune autre cicatrice, il est vrai, puisqu’on voit plusieurs fois 007 torse nu durant le film.

    Le hacking du MI6 est effectivement totalement incohérent et aurait du valoir sa place au nouveau Q, qui fait vraiment n’importe quoi en reliant le PC de Silva au réseau du MI6 sans raison.
    Mais non, Mallory lui fera même totalement confiance plus tard, quand il le découvre occupé avec un collègue lancer une opération illégale.
    Il est vrai que Q inspirait tellement confiance après ses exploits, de même que son collègue, le bras en écharpe, en train de boire une bière au bureau en plein milieu d’une crise sans précédent!

    Bref, en-dehors de ces points, Skyfall est tout de même un très bon film, on sent d’ailleurs que tu as du l’aimer malgré tout, en lisant entre tes lignes moqueuses.

    • C’est exact, la balle extraite de son épaule est celle tirée par Patrice. Ainsi que Bond le précise lorsqu’il croise Eve, de retour au MI6, le projectile qu’elle lui a mis dans le buffet ne lui a « cassé que 4 côtes »

  7. Cher odieux connard, tu as oublié de parler du fait qu’à la fin du film, on ne sait toujours pas si le danger est écarté, concernant la liste d’agents de l’OTAN dérobée par Patrice et Raoul au début du film.

  8. Un peu moins tranchant et moins drôle que d’habitude :(

    Pourtant Sam Mendes avait tendu le bâton avec notamment un Raoul à l’accent allemand, une coupe improbable et un plan digne de Loki. Et je parle pas des scènes clichés où on reconnait aisément la patte du petit singe Mongo.

    • Clair. Il aurait plus manqué qu’un méchant avec un sac à patates sur la tête et on avait le navet parfait.

    • Je ne comprends pas cette histoire d’accent allemand…
      Je l’ai vu en VO sous titrée, et il n’a pas DU TOUT d’accent allemand… C’est pour la version FR qu’ils ont osé faire ça ? (Et si oui, je vois vraiment pas pourquoi…)

  9. Waouh…deux fois en une semaine: vous êtes en forme!
    L’intro et la conclusion tout d’abord: excellemment drôle comme souvent. Vous n’avez pas été prof un jour? Le prof a toujours un velleda qui traîne quelque part. Bon généralement ça ne sert pas à marquer les dindes mais ça peut servir…
    Sinon le passage entre Patrice(RIP) et James à la fenêtre était excellent et très drôle. Je devrais éviter de lire vos articles devant témoins ça m’éviterait de passer pour une dingue.
    Je ne suis pas fan des James Bond, je ne crois pas en avoir vu un seul en entier d’ailleurs. Au passage la tête de Daniel Graig me laisse également perplexe dans ce film.

  10. Ce James Bond est visuellement magnifique, mais le scénario est un vrai gruyère.
    Vous avez oublié la séquence d’entrée de l’hélicoptère, style Apocalypse Now. Ou encore le discours de M devant la commission justifiant la continuité de la torture parce que le monde de l’ombre, y fait peur (terrorisme, gros clin d’oeil).

  11. Cher Odieux,

    En plus de vous remercier pour ce délicieux spoil, comme toujours, je me dois de vous avouer que suite à votre emploi insistant du prénom « Raoul » dans votre texte, je n’ai pas pu m’empêcher de lire tous les dialogues avec des voix tirées du vieux dessin animé Nicky Larson.
    Il est d’ailleurs regrettable que la production française n’ait pas eu l’audace de recontacter ces doubleurs de talent des années 90 et ait proposé une adaptation finalement beaucoup plus banale et beaucoup moins convaincante.

    • Y a un Raoul dans Nicky Larson ? Tu ferais pas un mix entre le pote baraqué de Nicky, Mammouth, et Raoul, le frangin baraqué de Ken le survivant par hasard ?

      • Non, non Mr Lazarre a bien raison, le génie qui s’occupe de doubler le narrateur et la majorité des méchants utilisent à foison ce magueunifique prénom (Radis blanc! Radis noir! Laura a perdu tout espoir!)

  12. Chiper Irina à James, mais rien ne vous arrête dis donc ! Vous êtes vraiment odieux ! (running gag alakon de ce blog, je te salue ô/)

  13. Très bon article pour un film beau visuellement, mais qui comptais sur une intrigue confuse pour faire passer inapperçues ses incohérences.
    Deux vous ont d’ailleurs échappé, je crois :
    1 ) Pourquoi la réaction de Bond au nom  » Skyfall  » est elle le mot « classé  » ? Puisqu’il ne s’agit pas d’une mission, ni même d’un souvenir particulièrement horrible ( c’était sa maison, quoi ), quitter l’entretien comme il l’a fait n’a aucun foutu sens. Tout ça pour que le spectateur s’attende à voir d’anciens ennemis revenir du passé.
    2 ) La personne tuée par Patrice ( ha ha ) était entourée d’hommes de Raoul ( double ha ha ), ainsi que le prouve la présence de Severine (… sans commentaires ). Pourquoi alors embaucher un tueur pour agir sans la moindre discrétion, tuer des agents de sécurité qui n’avaient rien à voir avec la choucroute, et faire le boulot que n’importe quel sbires aurait pu faire sans prendre l’ascenseur ?

    Au plaisir de vous lire…

    • Je ne sais pas si vous avez vu le film en VF (probablement), mais Bond en VO ne dit pas « Classified » mais « Done », qui signifie en bon français « Vous me gonflez, je me casse ». Probable erreur de traduction, donc…. Il ne dit pas que Skyfall est un dossier classé, mais que c’est une sujet sensible.

    • 1) Depuis le début, James utilise du vocabulaire du renseignement pour faire des bonnes blagues qui font se taper les genoux au dialoguiste (agent ? Provocateur. Femme ? Provocatrice, lolilol). Donc, perso, ça ne m’a pas choquée.
      La question du psy est plutôt, d’ailleurs : « En tant qu’orphelin, vous êtes un gros perturbé de base, c’est bien ça ? » ; et la réponse : « Va te faire voir, disciple de Lacan à la manque. »
      Pis le générique suggérait déjà la chute du ciel (quoi « averse » ? « Skyfall », « ciel qui tombe » nan ?)

      2) Patrice est une grosse incohérence à lui tout seul, autant ne pas en rajouter. (Pis si j’avais le cerveau pourri de Raoul, moi aussi je trouverais malin d’inviter un mec à regarder un tableau pile devant la fenêtre, avec ma copine et mes sbires pour vérifier qu’il est bien placé pour le sniper. Hu hu hu.)

    • Peut être pour disculper justement Severine et sbire (l’enquête va indiquer un crime extérieur et on leur foutra la paix). Ca m’a interloqué que Bond n’interrompe pas Pratice lors du meurtre, après si c’est pour bien marqué le fait que Severine va avoir un rôle important à jouer et qu’ils sont amener à se revoir (d’ou l’importance que leur regard se croise à ce moment précis du film) je trouve cette justification maladroite.

  14. Il est vrai que le film est plein d’incohérences, mais elles sont moins visibles que dans la plupart des grandes productions actuelles, du moins à celui qui ne cherche pas la petite bête, je trouve.

    Sinon, une ou deux de vos piques sont un peu abusives. Je pense notamment aux piques sur le choix des noms, Raoul étant un prénom bien moins démodé chez nos amis hispaniques que chez nous, par exemple.

    D’ailleurs, en parlant de Silva, je ne sais pas ce que ça donne en VF, mais l’accent ne m’a pas du tout frappé en VO.

    Et sinon, le coup du début où M choisit de faire tirer sur son agent super expérimenté grâce à 50 ans de missions… Sauf que non. Casino Royale est un reboot de la série, James n’a que Casino Royale (justement) et Quantum of Solace derrière lui. Il n’est absolument pas un agent expérimenté à ce stade, et ça se sent fortement dans ses rapports avec le futur nouveau M notamment.

    • Baloo! Soyons un brin cohérent. Tu parles du fait qu’il s’agisse d’un reboot et qu’en fait il n’a pas 50 missions derrière lui…………

      Pourtant, on voit un Bond, vieillissant, usé, tourmenté……. Bref, l’image d’un agent plutôt sur la fin que sur le début……… Il est « le 007 » incontournable de M.

      A moins qu’il est passé 30 ans dans un bureau du MI-6, le film suggère que c’est brin la crème de la crème, l’agent expérimenté par excellence…
      La remarque d’OC est donc parfaitement valide de mon point de vue.

      Ceci étant, j’ai bien aimé le film car il fait honneur à 50 ans de faiblesses scénaristiques que je consomme sans arrière-pensées.

  15. ça m’avait étonné aussi, la vitre du bureau situé au 25ème étage qui se brise aussi facilement qu’une flûte en cristal… toute bagarre entre espions mise à part, j’imagine l’employé de bureau qui fait la toupie avec sa chaise à roulettes : une fausse manoeuvre et bam, au revoir. On va dire que c’est un vieil immeuble, construit à une époque où il n’y avait pas de normes de sécurité.

    • Surtout que juste avant on voit patoche faire un trou dedans avec un gadget et que la vitre est épaisse de 15 bons centimetres.

      • Je suis d’accord pour dire que la vitre qui explose est crédible ; il ne faut pas oublier que le « mechant » utilise des balles à l’uranium appauvri, des munitions qui plus grosse percent le blindage des chars… Par contre, ce qui est moins crédible, et ce que personne n’a relevé, c’est que si Bond s’est pris une balle à l’uranium appauvri, de une, la balle l’aurait traversé, de deux, il aurait un un joli trou avec du metal en fusion dedans, et de trois, si tant est que la balle reste dans son corps, l’uranium, c’est quand même un matériau radioactif… Il nous aurait fait une petite leucémie ou serait mort avant de retrouver M! [à moins que la bierre et l’acool aient des propriétés encore insoupçonnées!]

  16. Je n’ai pas vu le film, je n’aime pas James Bond, mais à la lecture je soupçonne que vous avez néanmoins passé un bon moment devant le film x)

    Cela étant dit, j’ai bien ri, et vous avez presque (presque) réussi à me donner envie de le voir.

  17. bonjour, cher odieux, je m’attendais à une critique encore plus longue vu le nombre d’incohérences flagrantes que j’ai pu déceler dans ce film.

    passons sur le méchant du début qui balance des vagues de balles enrichies à l’uranium, le genre de balles antichar, mais qui là étonnement n’arrivent même pas à transpercer la cabine d’un Caterpillar…

    le fait est que cet ennemi arrose la moitié de la ville de ses balles ( il possède un chargeur gros comme des sacoches de Mobylette ) et personne du MI6 n’a été capable d’en récupérer une pour l’analyser…

    Cela n’est rien, en comparaison avec le plus gros faux raccord du film, qui bizarrement n’a choqué personne.

    Quand quelqu’un doit tomber d’un immeuble, soit il saute, soit le gentil le rattrape mais malheureusement son gant glisse… c’est un des plus grands cliché du cinéma on est d’accord, donc évidemment, Bond ne pouvait pas passer à coté…
    alors je voudrais qu’on m’explique pourquoi il a une arme qui reconnait ses empreintes, s’il doit porter des gants quand il se bat.

    chose flagrante sur l’image de votre post, il tient son arme avec son gant alors que juste avant dans la voiture il teste son arme à main nue pour voir si elle fonctionne^^

    Encore une fois 200 millions dépensés , mais même pas un stagiaire pour visionner le montage…

    Et sinon, je n’ai pas non plu compris pourquoi prendre une voiture qui n’a pas de balise GPS si c’est pour demander ensuite de laisser une trace à l’ennemi, et cela depuis les PC du MI6 qui ont été piratés juste avant…

    revenons aussi sur le fameux étalage des armes en possession, qu’on puisse bien juger nous public qu’ils en ont vraiment pas beaucoup, mais qu’ils vont quand même utiliser jusqu’au couteau ( encore un cliché du cinéma)… mais alors pourquoi, pourquoi, pourquoi doit-il gaspiller des munitions en allant s’entrainer à dégommer des tasses posées sur une branche?

    dois-je parler de la première vague d’ennemi chair à canon qui super organisée traverse la lande espacé de 10m entre chaque pour ensuite tous se regrouper devant la porte d’entrée ( je passe sur le fait de ne même pas regarder la voiture en passant à coté )

    Enfin, bref de quoi faire un deuxième article…

    Merci à vous cher odieux, je prends toujours autant de plaisir à vous lire.

  18. Cher Odieux,
    j’en rajoute une qui m’a choqué et que personne n’a relevé : comment se fait-il qu’il y ait encore de la lumière dans son tunnel, alors que logiquement, quand une maison explose, le disjoncteur aussi, non ?
    (et le pire, c’est que malgré tout ça, et malgré votre article qui détaille toutes les faiblesses, plus le coup du gant en commentaires que j’avais zappé aussi, je trouve que c’est de loin le meilleur James Bond. Et j’avais déjà aimé les autres. Je suis faible)

  19. Très bon spoil, merci. J’avais fait attention au petit pantalon sur le bateau mais je n’avais pas du tout remarqué le retour du costard une fois sur l’île.

    On pourra aussi voir James Bond et Patrice mettre des gants en cuir et les enlever dans la scène du début pour faire de la moto. En pleine course poursuite ça ne doit pas prendre de temps.

    Autre truc très marrant : le « procès » avec la ministre et la chef du MI6, je pense qu’on peut s’attendre à une séance assez confidentielle étant donné les secrets susceptibles d’y être dévoilés, mais il y a quand même pas mal de personnes dans l’audience et aussi quelques caméras.

    Le coup de l’accident de métro était vraiment trop gros, surtout que le métro était totalement vide…

    • Ce qui n’a pas empêché une armée de pompiers de venir sauver le conducteur de métro dans la scène suivante (c’était pas mal en effet).

    • et le metro tombe d’un bon etage en traversant quelques piliers mais la locomotive reste intact et les voitures restent bien accrocher (qualité britanique :D )

  20. Une autre chose aussi qui m’a choquée durant le film et qui a une fois pour toute totalement décridibilisé le scénario à mes yeux, c’est la phrase qu’a sorti Q lors de l’évasion de Raoul: « Mais il savait tout ce qui allait se passer!! Il a tout prévu, tout était calculé! Que ce serait James Bond et personne d’autre qui se lancerait à ses trousses, qu’on allait l’arrêter, qu’il finirait dans une cage de verre, qu’il n’y aurait qu’un garde pour le surveiller et que je brancherais comme un con son ordinateur sur le réseau du MI-6!! »…

    D’accord. Bon. Voilà.

    Le fameux argument de l’omniscience du méchant. Je vous laisse savourer.
    « Han, mais nan, mais c’est parce que c’est un Génie!! » Soit. Je ne suis pas de mauvaise foi, je veux bien l’admettre.
    Alors pourquoi établir un plan aussi stupide?? Je… Il y avait tellement d’autres occasions où ça aurait été tellement plus simple de tuer M (quand elle ne savait pas encore qu’elle était menacée et que Bond s’était fait la malle à l’autre bout du monde, vous savez, au début?)(par exemple). Non, parce que là, j’ai la vague impression qu’il s’est vaguement compliqué la vie (ou que quelqu’un essaie très fort de noyer le poisson à grands coups d’explosions et de grosses bagarres)(sans oublier les zolies voitures). Et c’est là qu’intervient le : »Han, mais nan, mais il est fou, c’est pour ça. » Voilà. L’argument du méchant-fou-génial qui peut justifier à peu près n’importe quelle bouse cinématographique. Donc en général, il est super intelligent, mais quand son plan pourrait réussir, il devient subitement très con. C’est quand même bien fait.

    Autre grand moment de solitude de James, lorsqu’il est dans le tunnel vers la chappelle et que les bouteilles de gaz vont bientôt exploser, et qu’il décide de… s’arrêter et d’attendre que les flammes soit à deux centimètres de sont nez avant de filer. Parce que s’enfuir tout de suite c’est tellement mainstream. Aussi logique que d’attendre que le meurtrier ait accompli son forfait avant de le taper gentiment. Question de politesse sans doute.

  21. Il y a une explication simple au vol du disque dur. On peut supposer que le MI6 ne laisse pas des ordinateurs contenant des informations aussi importantes reliées à un réseau ouvert sur l’extérieur.

    • Par contre, histoire de bien faire les choses, les commandes des portes des cellules sont elles reliées au réseau interne, des fois qu’un agent veuille ouvrir une cellule sans sortir de son bureau. C’est bien ça ?

      • Et les vannes de gaz sont équipés du wi-fi dans les premiers locaux du Mi-6, au cas ou ils embauchent un cuisinier handicapé qui ne peux pas les atteiendre autrement qu’en passant par un PC.

      • les portes des cellules ET les trappes d’ accès aux égouts… surtout dans un vieux bunker qui doit être d’une simplicité a équiper en liaison informatique…

    • C’est effectivement logique. Ce qui l’est moins, c’est de mettre ces informations dans le disque dur d’un portable… Portable qui avait une envie folle de se promener à travers le monde auprès d’un agent seul.

  22. Un très bon travail, comme d’habitude! Hmmm…

    Sinon, dans la scène ou Bon s’échappe dans le souterrain du manoir et qu’une colonne de flamme l’oblige à se jeter au sol dans une cavité… et bien, quand il se relève, le couloir souterrain est toujours allumé! Les ampoules ont donc survécus à l’explosion, et malgrès la destruction totale du manoir, il y a toujours le courant!

    Ho et aussi… Il n’y a que moi que ça choque, Bond qui étrangle un homme de main de Salvia… sous l’eau? n’est-il pas déjà censé ne pas avoir d’air?

    Dernier détail, Salvia hurle à ses hommes de mains de surtout, laisser en vie M car il la veut lui même… c’est en suivant ce principe là que l’hélicoptère va mitrailler à l’aveugle le bâtiment lors de son arrivée? Il se serais retrouvé bien bête si elle avais été tuée dans ce mitraillage préliminaire…

    • Mal vu. Un étranglement bien réalisé (type judo) coupe l’arrivée du sang au cerveau par compression des carotides et vous perdez connaissance en moins de 10 secondes alors que vous pourriez certainement tenir une minute sans respirer.

    • J’ai vu le même genre de scène dans les 10 minutes de Banlieue 13 que j’ai vu, cela m’a bien fait marrer.
      Le gentil prend en otage le grand méchant devant pas mal de ses sbires (genre 10-15). Personne ne tire, bien évidemment, de peur de bute le patron. Dans la foulée, ils s’échappent dans une voiture tunée. Conséquence : 60 mecs tirent sur la voiture en fuite, aucun problème.

      • Si tu n’a regardé que quelques minutes du premier, je te recommande fortement d’aller voir le second. Les terribles chefs de gang/bisounours/stéréotypes raciaux (note : alors que tous les autres sont en habit traditionnels, les asiatiques sont plus modernes en tant que gros geeks, même s’ils pratiquent les arts martiaux ancestraux bien entendu, et donc la cheffe de gang asiatique a une tenue de cuir très proche du corps pour toujours plus de fanservice) méritent le détour !

        Ce film illustre l’expression «cinéma d’exploitation» à merveille !

  23. Tout de même, je maintiens : Skyfall n’est pas un film qui se veut sérieux. Il est dans l’ordre des choses que les méchants oublient d’utiliser leurs armes, et que le Big Bad fasse un plan totalement pourri au lieu d’utiliser intelligemment ses moyens. Ce ne serait pas James Bond si les méchants étaient pragmatiques et efficaces, ou si le héros se comportait intelligemment.
    Donc, pour moi, critiquer un James Bond sur ses incohérences est sans objet : le caractère abracadabrant du scénario est assumé, et à l’inverse de tous les autres films, je serai le premier déçu s’il en était autrement.

    • En fait il y a exagérations, invraisemblances et stéréotypes typiques de Bond, et incohérences scénaristiques, pour moi ce sont 2 choses différentes.
      Dans « Skyfall », il s’agit bien d’incohérencs qui gâchent le récit, et de manque de rigueur dans le scénario.

  24. C’est toujours un plaisir de se mettre un spoil sous la dent (pas entre les dents) le weekend. Bon, comme certains, je trouve celui-ci un peu plus doux que les précédents… Vous avez changé de shampooing ?

  25. Monsieur Connard,

    Je suis marri de constater que l’aptitude de James Bond à étrangler quelqu’un dans un lac gelé, se téléporter en dehors de celui-ci et… sécher instantanément ne vous ait pas surpris.

    Cordialement.

  26. Trés bonne critique, trés drôle, pleine d’humour et d’ironie.
    Au moins vous dites, avec humour, tout haut ce que beaucoup de gens pensent tout bas.

  27. Marrant, moi c’est son évasion qui m’a le plus marqué. Silva est donc enfermé dans une cage de verre et gardé par un gus armé (ou deux, chais plus). Et évidemment, il s’en évade avec une facilité déconcertante, comme si les types embauchés au MI6 n’étaient que des vulgaires PNJs sans noms (ou redshirts pour ceux qui préfèrent, rayez la mention inutile) tout juste bons à se faire dézinguer par le méchant de service qui, bien que non-armé, reste meilleur qu’eux.
    Pire encore, un accès aux égouts se trouve juste à côté de sa cage afin qu’il puisse s’enfuir encore plus facilement – tranquille quoi.

  28. Très bon article ^^

    Je tiens juste à relever une erreur d’interprétation. Les fragments que Bond sort de son épaule sont ceux qu’il a reçu en poursuivant son agresseur sur le train. Patrice lui tire dessus quand Bond est dans le véhicule de chantier et la balle se fragmente en traversant le pare-brise, on voit bien à ce moment l’agent secret le plus connu du moment être blessé en se crispant (voir limite en convulsant). C’est que 5 minutes plus tard que le tir de sniper lui traverse l’épaule entrainant sa chute.

    Donc c’est bien les fragments de l’arme de Patrice que ce glorieux britannique retire de son épaule comme un bourrin.

    D’ailleurs le mec qui lui fait le rapport sur la provenance de ces fragments précise bien que si il avait été directement frappé par le tir il aurai été coupé en 2.

    Hop a plus

  29. Cher monsieur connard, depuis quus cone je vous connais, ma vie est un enfer, dès que je commence à regarder un bon gros film, je pense à débusquer les incohérences, et celui là de film… D’ailleurs, le coup de la balle, bien tirée par le sieur Patrice quand il jouait aux megablock turcs, il lui a tiré une balle, qui biensur, ne pouvais être fabriquée qu’avec un matériau spécial, que n’utilise que trois tueurs sur terre. Un peu comme un épisode des experts ou quand ils retrouvent une fibre du tapis qui à servi a enrouler la victime il ne s’agit jamais d’un tapis Ikea fabriqué a trois zillions d’exemplaires, mais d’une marque locale qui a gardé la liste de ses clients, et oh tiens, ca tombe bien le cousin de la victime venait d’en acheter un… trop facile ! Bien à vous.

  30. Merci pour les rires irrésistibles. La Mongo touch qui passe le moins : quand 007 se fait coincer à la fin sur le lac gelé par Raoul et qu’un homme de main armé d’un fusil automatique s’approche à 30 cm -il avait du prendre l’option bayonnette en formation initiale- dudit Bond histoire au choix d’être sûr de pas rater un gus planté au milieu d’une zone découverte d’un rayon de 20m ou de connaître une fin originale (strangulation+noyade). Le premier méchant qui recrutera des flingueurs cinéphiles s’assurera une flopée de sequels…Sinon le film est vraiment bluffant jusqu’à la fin du générique de début, après le scénar tue la réal.

  31. Je suis étonné, qu’à part pour les explosifs posés à l’avance au endroits judicieux, il n’y ait pas plus de rapprochements entre Raoul et le Joker version Nolan, tant c’est quasiment du copier-collé, notamment « le fait qu’il se fasse capturer mais, en fait, non, ça faisait parti de son plan diabolique pour mieux surprendre ses adversaires tellement c’est trop un génie du mal! », sans compter l’apparence physique, teint blafard et blessure à la bouche, mais ça c’est pas de Nolan à la base.

    • « le fait qu’il se fasse capturer mais, en fait, non, ça faisait parti de son plan diabolique pour mieux surprendre ses adversaires tellement c’est trop un génie du mal » est vieux comme le monde, on peux d’ailleurs le résumer par « cheval de troie », ce qui est à la fois plus court et plus culturel comme référence que la trilogie des bouses a Nolan.

      • C’est plus court, plus culturel, certes….. mais méga tiré par les cheveux comme analogie….. parce que dans L’illiade, c’est juste…… cohérent.

        Si Homère avait été conté son histoire comme Skyfall, cela aurait donné un truc du genre:
        « Comme à l’accoutumée depuis plus de 20 ans, la mélée entre les grecs et les troyens avait repris de plus belle. Biensûr, la lassitude des héros donnait à ces combats un caractère dépassionné….. ça tuait, estropiait de manière mécanique, méthodique…….. l’exaltation des débuts n’était plus là……. Et le pâle Ulysse ne parvenait pas à galvaniser les troupes comme le faisait Achille dans sa fureur guerrière.
        Pourtant, cette journée allait changer la face de cette guerre. Alors que les grecs prenaient une fois encore l’ascendant sur des troyens acculés à leurs remparts, les grecs se jetèrent d’un seul mouvement à genous, les armes à terre, têtes baissées, le cou offert aux lames troyennes.
        Stupéfait, les Troyens ne surent comment réagir. Leur général leur hurla d’arrêter le combat.
        Aussi incompréhensible que cela puisse paraître, sans doute usés, lassés, les Grecs se rendaient aux victorieux assiégés.
        Après avoir désarmés l’ennemi, les troyens mirent dans leurs geôles, les plus brillants guerriers grecs. Le gros des troupes retournait aux navires…. sans chef que pourraient-ils faire?
        Le soir même, on fêta la victoire………. Le visage baigné de larmes, Priam loua les dieux même s’ils lui avaient pris Hector, son fils aimé….. Mais cela devait sans doute être le prix pour sauver sa cité.

        La nuit se teinta de cris de joie, de vapeurs alcoolisées, de moultes gémissements de plaisir (faut bien refaire le stock de petits guerriers troyens non?)……………..

        Mais alors que le silence retombait sur la cité, les grecs passèrent à l’offensive grâce à un plan audacieux……. En effet, durant des années, les grecs avaient creusés des tunnels sous Troie. Ces tunnels débouchaient pile poil sous les cellules où étaient détenus les héros grecs. De plus, ils avaient obtenu en hackant un pauvre guerrier troyen (hackant= dépeuçant la gueule), l’unique passe qui ouvrait toutes les portes de la cité, y compris celle des commodités de Priam (trop de la chance).
        Le temps jouant pour eux, les grecs avaient creusés un véritable réseau. Ainsi, des centaines de tunnels furent achevés en cette nuit. Certains étaient remplis de poix prête à être enflammé, d’autres de pieux pointant vers le ciel, on dit même qu’il y avait parmi les grecs un farmer chinois ayant rapporté une invention pyrotechnique qui explosait en faisant grand bruit et fumée…..
        Les grecs, sortir par centaines des cellules, ils avaient préalablement retenus tous les accès creusés sous Troie afin de ne pas tomber dans un tunnel piègé……
        Complètement pris au dépourvu, les troyens se firent hacker (voir definition), brûler, empaler, exploser, malgré les tentatives héroïques pour reprendre la ville…….
        Il ne manquait plus alors à Agamemnon d’entrer dans la cité par les portes enfin ouvertes….. afin de se présenter devant un Priam à genous et mal réveillé après la murge de la veille.
        Agamemnon lui fit alors une proposition sadique où il devait choisir entre sauver une partie de la population et sa chienne Titine qu’il aimait plus que tout………… »

        Bon vous connaissez la suite, Priam sauve Titine parce que ….. c’est Titine bordel……. et puis il sauve les orphelins de Troie quand même parce que les retraités de guerre viennent jeter leur dentiers à la face des grecs……. Générique……. et deux ans après « Le retour de Troie » (et il est pas content) avec Priam qui reprend la ville à coup de tatane…..

        Voilà, là on pourrait parler d’analogie entre le cheval de Troie, Batman par Nolan et Skyfall.

        En vous remerciant….pouf, pouf, pouf………

      • Certes monsieur Abitboll, mais je faisais directement référence au Batman de Nolan car ce passage du film, et l’apparence de Raoul, me rappelaient directement ce film là en particulier, enfin, beaucoup plus que la mythologie grecque, même, si, effectivement ça aurait pus, en pensant aux chevaliers du zodiaque (une autre superbe référence culturelle, je sais.)

  32. Odieux Connard, vous regardez beaucoup trop la Classe américaine.

    Et ce ne sont pas les empreintes digitales que le flingue reconnaît, mais les empreintes palmaires. Qui, elles, ne sont pas fichées.

  33. J’adore pour ma part le personnage de garde-champêtre joué par Albert Finney. Il débarque tout d’un coup, et semble avoir toujours avoir vécu dans cet endroit hors du temps depuis 30 ans, -sans recotoyer jamais la civilisation – , se nourrissant de quoi au juste ? De chasse ? De racines ?? D’herbe ??? de pierres ????
    Le genre de perso à peine survolé qui ne semble avoir été mis là que pour apporter une inutile ramification supplémentaire au scénario.

  34. La sequel chose que je ne comprend pas, c’est que la pépé est Française, et elle s’appelle Séverine… C’est comme dams Loopers où dans la version originale il apprend le français. Ont ils changé la fille en Russe pour la VF? Si oui, pour l’amour du cinéma, allez voir les films en VO, et pour vous mon cher Mr Connard, il va falloir vous tapper les 2 versions, histoire de pimenter encore plus vos superbe critiques!
    Xoxo (comme on fait chez moi…)

    • Non mais … Encore cette histoire de VO !!! :(

      Veuillez me fournir vos coordonnées GPS je vous prie, afin de vous livrer à domicile un AASM de 250 Kg.

  35. Moi ce que je n’ai pas compris, et ce que j’aimerais bien que quelqu’un qui a vu le film m’explique, à moins que ce ne soit une énooorme incohérence, enfin plutôt un truc qui sert à rien du tout, c’est :

    Euuuh, pourquoi le « Patrice », qui est apparemment juste dans l’affaire pour voler le disque dur, tue un chinois, et c’était quoi l’œuvre d’art qu’ils présentait, pourquoi ce contexte ? Juste pour introduire Séverine, qui les voit ? Juste pour que Bond puisse le rattraper et ainsi avoir la possibilité de tourner cette fabuleuse scène de suspension à un ascenseur ?
    Pourquoi ils sont en Chine, d’ailleurs, vu que personne n’est chinois dans cette affaire ?
    Tant qu’on y est, puisque Séverine a super peur de Raoul, pourquoi elle ne se casse pas ? Enfin bon ça c’est moins important…

  36. Je voudrais rajouter aussi, arretez de vous étoner d’incohérances, c’est un James Bond! C’est comme s’étoner qu’il y ait des chinois en Chine…

    • On ne parle pas d’exagérations ou de situations abracadabrantes, qui effectivement appartiennent à l’univers Bond, mais d’incohérences, c’est à dire de lacunes dans le scénario, d’éléments oubliés, laissés de côté ou contradictoires… Ca n’est pas pareil.

    • On na pas la même définition de l’incohérence alors. Pour moi, ce serait comme de trouver des Chinois à trois têtes en Chine.
      Hein, quoi? Ca n’existe pas, dites-vous? Très bien, vous êtes sur la voie.

  37. Comme d’habitude, j’ai bien ri en lisant cet article.

    Mais pour une fois, j’écris un petit commentaire pour signaler une chose que personne ne semble avoir remarqué : alors que le méchant s’enfuit des locaux du MI-6 par le métro, on précise bien que Londres est en pleine heure de pointe, ce que confirme la foule de gens qui se presse pour entrer dans les différentes rames et qui empêche Bond de suivre convenablement Raoul.
    Pourtant, quelques minutes plus tard, quand le méchant est rattrapé par Bond et fait sauter un plafond pour que vienne s’écraser en bas un pauvre métro qui passait par là… celui-ci est totalement vide. Regardez bien les images : dans aucun wagon vous ne verrez de gens…
    Magie, magie…

    • Les Anglais et leur proverbiale capacité à fuir l’affrontement direct …

      (non, je ne suis pas rancunier pour Crécy, Poitiers et Azincourt …)

    • Je réponds deux ans plus tard et vous ne verrez peut-être jamais ma réponse, mais il arrive souvent que des métros « sans voyageur » passent entre deux métros normaux, pour une raison qui m’a toujours échappée (en tous cas à Paris, Londres je ne sais pas). Il est aussi possible que ce métro ait été touché entre le terminus et l’endroit mystérieux où vont les métros quand ils continuent leur chemin après le terminus. A ce moment là ils sont évidemment vides, il n’y a que le conducteur, sauf si ce sont des métros automatiques… Bref cette scène ne m’a pas choquée outre mesure, même si effectivement comme de par hasard c’est un métro vide qui se fait exploser: ha ben çaaa ça tombe bieeen aloooors!

  38. Le fait de ne pas attaquer M dès le début ne me parais pas forcément incohérent.
    Le méchant voulant d’une certaine manière la « torturer », ébranler son monde avant de la tuer. Donc les actions menés contre le MI-6 vise également M.

    « Bon, dans le doute, la fine équipe se dit qu’ils vont aussi mettre des cartouches ici ou là avec des clous et vis pour faire des mines antipersonnel, mais je vous passe les détails dignes d’un épisode de Mac Gyver »
    => Ce passage me rappelais les « Maman j’ai raté l’avion »… Clairement pas le meilleur moment du film :(

    • Merci Pierre pour cette remarque, qui m’a également été faite par un collègue ce midi, et qui a, de sa clairvoyance limpide, entamé la destruction inexorable de mon kif pour ce film! Et du coup j’en ai d’autant plus apprécié l’article de M. Odieux.
      « – C’est pas mal ça, le pin’s sur la cravate. C’est la classe! » XD

  39. Pour la forme :
    « 6 agents sont morts dans l’affaire, sans côté moult blessés. » : sans compter
    « Un peu comme un tacle un peu sec dans la surface de répération » : surface de réparation
    Quant au fond : délicieusement acerbe et gras de mauvaise foi, merci.

  40. Merci mille fois pour cette « autopsie » de ce film mort-né qui n’a de James Bond que le nom.Une question (essentielle dans ce film!):pourquoi détruire un pc portable pour récupérer un disque dur alors qu’il suffisait de l’emporter ou de le pirater comme dit plus haut?????on sent un non professionnalisme flagrant du côté des tueurs comme des agent des services secrets!!!
    Enfin au moins on se marre avec vos analyses mon cher Odieux!!

  41. J’ai été étonné de voir que vous n’aviez pas fait de référence à la superbe technique de guerre urbaine dites du « lancé de metro » développé par michou… euh Raoul Silva.

    Très bel article,

  42. J’ai adoré mais je ne comprends pas pourquoi ayant expliqué que Bond s’ est pris une balle dans le train par Patrice, tu fais la confusion avec la balle d’Eve

  43. Pour ma part j’ai vu le film en VO (qui reste une sombre merde) et le méchant n’a pas d’accent allemand, c’est juste un homo qui aime les femmes – j’ai pas tout compris sans doute. Cela étant, pourquoi un accent allemand ? Parce que les allemands c’est méchant, merci et bravo à la MGM france, on y a pas les idées trop courtes.

    J’aime l’arrivée de James (sur un you-you plat comme une ballerine) au restaurant de Macao sur lequel il n’est pas possible de tenir debout sans tomber lamentablement à l’eau. Pas Mossieur Bond qu’on a du clouer à la coque avec un balai dans le fion afin qu’il resta bien droit. Chose inhumaine, improbable. Ce film est à l’image de ce passage : je prends les éléments du réel, je les passe à la moulinette d’un cerveau qui a trop bu, de temps à autre je te fais croire que tu es futé parce que je te fais sourire avec des gros clins d’œil sous entendus, on ne flatte jamais trop ses clients; et on te resserre le tout avec un joli feu d’artifice à la fin comme ça : t’en a pour ton fric !

    Pfffff…

    • Tout à fait d’accord. J’ai vu en VO aussi je ne savais pas qu »ils lui avaient coller l’accent allemand en français

    • pour être complet je trouve que ce spoil est en retrait de ce que j’ai pu lire jusqu’à présent mais à la décharge de notre bienfaiteur, ce James Bond est particulièrement mauvais. Un coup de fatigue ? Oo

  44. Pouvez-nous rêver et espérer un spoil sur Twilight – Chapitre 5 : Révélation 2e partie ??

    Je sais que l’on ne tire pas sur une ambulance, mais Dieu qu’il doit y avoir matière à spoiler plus que de mesure !!!

  45. Lors de l’ultime combat, quand les mecs s’approchent de la maison et se regroupent, j’ai failli hurler « Guignol, il est dans la bagnole… »
    Je n’ai pas osé.
    Même pas une p’tit grenade dedans ? ben non, c’est guignol, hein !

    à part ça je me suis quand même un peu embêté, parce qu’il y a quand même tellement d’incohérence qu’il faut absolument forcer le cerveau en mode « no comment » pendant quoi, deux heures et quelques ? je sais bien que Bond c’est pas fait pour être cohérent, mais quand même !

  46. Critique un peu moyenne cher Odieux, auriez-vous aimé le film?

    Je dois dire que l’accent mi espagnol mi allemand de Raoul Silva en FRANCAIS (le doubleur est excellent mais le pauvre homme a mal choisi son rôle hélas) m’a un peu déstabilisée et que je lui préfère la version anglaise.

    Ce cher Raoul qui aura eu au moins le mérite de faire cracher un noir secret à notre espion favori (citant grossièrement le film):

    Raoul (une main posée sur l’intérieur des cuisses de Bond et l’autre déjà en train de déboutonner son col): « Oui, ca fait toujours un peu étrange quand c’est la première fois. »

    Bond (sans remuer un muscle): « Et qu’est-ce qui vous fait dire que c’est la première fois? »

    *silence entrecoupé de hoquets dans la salle*

    Bond aurait-il goûté à quelque plaisir charnel d’un genre nouveau dans les bordels de luxe de Macao? Y aurait-il eu un « James Bond Boy » don’t l’histoire ne fait pas mention? Autant de détails qui mettent un fan dans tous ses états. (Oserais-je vous décrire l’expression de mon cher père qui, présent dans la salle de cinéma, est devenu si pâle qu’il en luisait presque dans la pénombre en entendant cela?).

    Dans un autre registre, j’ai beaucoup (un peu trop?) aimé la scène où Silva dévoile son vrai visage (comprenez, en retirant le râteau de fermier qui lui sert de dentition supérieure) et montre à la face du monde une figure digne d’un zombie sorti de The Walking Dead. Délicieux effets spéciaux.
    Je trouve également dommage que vous ne faites pas mention du fait que Silva semble avoir non seulement développé une envie coupable de faire des choses indiscrètes à James Bond, mais qu’il appelle M « Mère » plusieurs fois tout au long du film et montre de sévères signes d’un complexe oedipien fort mal géré.

    Sans parler du sentiment persistant d’avoir été projeté dans le film « Inceptions » au moment où l’on redécouvre Moneypenny, M (mâle et relativement jeune) et Q prenant tout juste ses fonctions, comme si un scénariste maladroit au volant d’une DeLorean transtemporelle avait soudainement rajeuni les personnages vus dans les anciens films de Roger Moore.

    Bond se révélant attiré par la chair mâle, un retour brusque à la jeunesse pour des personnages montrés vieux dans des films précédents et un vilain oedipien doublé d’un homosexuel vicieux (il ne manquerait plus qu’il soit francais, les stéréotypes américains nous considèrant comme « ouverts d’esprits » en ce qui concerne nos choix de partenaires sexuels).

    Bienvenue chez James Bond 2.0.1.2.

    • Pff, les anglais sont les rois de la Marine, ils contrôlent à la fois la voile et la vapeur. Touuuuuut le monde sait ça.

  47. Merci pour cette chronique aussi déjantée que d’habitude
    .
    Je me permets de vous signaler,cher Odieux cette sombre bouse:

    au cas où elle aurait échappé à votre sagacité.
    J’ai cru tout d’abord que c’était un fake mais il semblerait hélas que non…

  48. J’ai noté une incohérence que vous n’avez point relevé…
    Le fait : James se charcute pour retirer des petits éclats d’uranium qui le mène à Patrice….
    Mais quelques mois auparavant, le MI6 n’aurait pas pu retirer des fragments de balles du pistolet de cher canardeur de Patrice dans les corps des agents morts, des voitures, des policiers, du train (et de tous les endroits où se cher Patrice a laissé aller sa diarrhée balistique).
    Non non, pas d’autopsie, pas de recherche… le vilain français n’a dérobé qu’une liste d’agent infiltré tout de même.
    D’ailleurs, ça ne vous parait pas très étrange que de nos jours, les gentils laissent toujours traîner des listes de leurs agents infiltrés ? Ils ne peuvent pas disséminer les informations à plusieurs endroits et éviter les ordinateurs portables ? N’ont-ils jamais vu de film d’espionnages ?

    Et après ils s’étonnent que le sky fall sur leur tête !

  49. Délicieux article, monsieur l’Odieux. Un film trèèèèèèèèèès crédible. Notamment pour la lampe torche, hein, oui, c’est vrai, ils ont besoin d’une lampe torche alors que la maison qui flambe dans leur dos fait assez de lumière pour y voir même à l’intérieur de la chapelle (Sisi, d’ailleurs Bond arrive à viser le méchant, et pas M, dans l’intérieur de la chapelle qui devrait être tellement sombre qu’ils ont dû allumer la lampe pour y voir… Quelle logique)
    J’applaudis la finesse de la critique de Skyfall, magnifique.

    @Claire : Ah mais… oui… En fait ils sont un peu cons non ?

  50. Pour ma part ce qui m’a le plus étonné c’est ce qu’un hispanique faisait aux services secrets de sa majesté.
    Autant je comprendrais qu’il s’agisse d’un agent double ou triple ou autre … mais dans ce que là que faisait-il basé au bureau de Honk-hong ?

    De même, il pourrait être uniquement d’origine hispanique, mais dans ce cas là son accent est trop marqué pour une éducation de la perfide Albion.

    Bref j’ai du mal à trouver une raison assez acceptable… même si j’ai trouvé le personnage rigolo, même si pas assez méchant… quand même c’est un James Bond, les méchants sont sensés être parfaitement odieux !.

  51. Bonjour M. Odieux,

    Merci pour cette excellente critique toujours pleine de verve et de mauvaise foi (encore que vous ayez très souvent raison).

    Je m’étonne également de la présence au sein des services secrets britanniques d’un espagnol à l’accent si reconnaissable ( et qui certes en VF est très aléatoire).

    Par contre, est-ce moi ou l’île déserte du gros taré péroxidé c’est le village moldave (ou ukrainien) des Expendables?

    Bonne journée à vous.

  52. Odieux C, je pense que c’est plutôt votre critique cinéma qu’est un gros fail… quelques exemples :

    Concernant la bastos dans l’épaule de James : ce n’est pas la balle qu’Eve a tiré sur James, mais la balle que James reçoit DANS LA PELLETEUSE.
    Cela explique également le mal qu’il a à combattre le méchant sur le toît du train et donc la scène du snip’ !

    Raoul sait que James s’est pris une bastos et a disparu. Mais il ne peut pas savoir quel trou dans le corps de James est la balle d’Eve !

    Le GPS : mais avez-vu vraiment regardé le film ? Il l’active et s’en débarrasse tout juste avant d’arriver sur l’île fantôme !

    Pyjaman, comme vous l’avez appelé, n’étale qu’UN seul gars lors de sa sortie de prison, en vous rappelant qu’il s’agit d’un ancien 00 du MI6, et un des meilleurs !
    Si James n’a besoin que d’un cure-dent pour buter 100 nord-coréens, pourquoi Raoul serait en difficulté à éliminer UN SEUL garde ?

    Les vêtements de policier et les bombes : rien d’étonnant, Raoul a une toute une compagnie qui attend son évasion, ils ont donc été préparés !

    Voici donc quelques exemples de FAUX FAILS que vous avez detectés !
    Je ne vais pas reprendre tous ceux qui avez loupé, mais au lieu de tripoter votre gonzesse, matez le film un minimum :p

  53. Petit oubli : James reconnait Patrice sur photo au MI6 car il fait partie du groupe « J’utilise des balles en uranium » sur Facebook. Heureusement, ils ne sont que trois et ont un profil public ! (C’est d’ailleurs probablement là que Patrice a posté « Kikoolol, je vais à Shanghai demain ! »).

  54. Ah la la dire que c’est le plus gros succés de la saga alors que c’est le plus bourré d’incohérences et d’actions bidons… Sans moi la suite et pitié pour le prochain acteur evitez un russe qui s’ignore.

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